Société

Le projet de loi de réparation en faveur des harkis adopté par le Parlement

15 février 2022
Crédits photo : Sénat / Flickr Creative Commons
Temps de lecture : 2 minutes

Le Parlement a adopté le projet de loi visant à reconnaître « les conditions indignes de l’accueil » réservé aux familles de harkis après avoir fui l’Algérie suite à l’indépendance.

Lors d’un ultime vote au Sénat, mardi 15 février, le projet de loi en faveur des harkis a été définitivement adopté. Le texte prévoit la reconnaissance de la souffrance des combattants et de leurs familles après avoir fui l’Algérie pour rejoindre la France. Ainsi, la loi reconnaît « les conditions indignes de l’accueil » accordées aux 90.000 harkis à leur arrivée, puisqu’à l’époque, près de la moitié d’entre eux, a été placé dans des camps de transit ou dans des « hameaux de forestage. »

Geneviève Darrieussecq, ministre chargée de la Mémoire et des Anciens Combattants considère que « ces lieux furent des lieux de bannissement, qui ont meurtri, traumatisé et parfois tué. »

Une réparation financière à hauteur de 302 millions d’euros

Au-delà de cette reconnaissance, le projet de loi permet une réparation financière de 2 000 à 15.000 euros selon les cas. Aujourd’hui, le gouvernement estime que 50.000 personnes pourraient être bénéficiaires de cette réparation, soit un coût pour la France de 302 millions d’euros.

Concrétisant un engagement d’Emmanuel Macron qui avait demandé « pardon » au harkis et à leurs descendants, le 20 septembre dernier, ce texte ne fait pas l’unanimité. Certains trouvent en effet, que l’indemnisation est « faible » et « ridicule. » D’autre part, les harkis rapatriés en France et logés dans des « cités urbaines » à leur arrivée ne sont pas concernés par le projet de loi.

Le texte permet également la création d’une commission nationale de reconnaissance et de réparation afin d’établir le nombre complet de bénéficiaires et la hauteur des réparations pour chacun. Par ailleurs, il est indiqué que cette commission sera chargée d’entretenir le travail de mémoire par divers actions. Depuis 2003, le 25 septembre est une journée d’hommage aux harkis et à leur famille, symboliquement, cette date est inscrite dans le texte de loi.

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