Politique

Le vote Mélenchon est une « sécession » des banlieues, selon un élu LR

2 mai 2022
Crédits photo : Tyseria / Wikimedia creative commons
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Dans une tribune parue dans le JDD, le vice-président Les Républicains de la Région Île-de-France, Othman Nasrou, dénonce le remplacement de la gauche républicaine par l’extrême-gauche et l’existence d’un vote communautaire dans des « banlieues qui ont fait sécession ».

Au lendemain de la fête du 1er mai, La France Insoumise (LFI) annonce un accord avec Europe Écologie-Les Verts pour les législatives de juin prochain. Face à cette union de la gauche autour du parti d’extrême-gauche de Jean-Luc Mélenchon, certains élus s’insurgent. Dans une tribune parue dans le Journal du Dimanche, Othman Nasrou, vice-président Les Républicains de la Région Île-de-France, dénonce « le remplacement en profondeur de la gauche traditionnelle par l’extrême gauche ». Face à une plus que probable union de la gauche aux prochaines élections législatives, l’élu tente d’avertir sur « ce bouleversement » qui « prend une acuité particulière [dans nos banlieues]« . « Ces territoires étaient jusque-là majoritairement maintenus tant bien que mal au sein de la République par des élus de gauche qui pratiquaient, dans leur discours comme dans leurs politiques publiques, une forme de social-démocratie certes paternaliste, parfois clientéliste, mais qui s’exerçait globalement dans le giron républicain » déplore-t-il.

Le 10 avril dernier, nos banlieues ont fait sécession

Devant les « scores vertigineux de Jean-Luc Mélenchon » dans plusieurs banlieues françaises, l’élu de droite voit l’expression d’un vote largement « communautaire ». Ayant parfois atteint plus de 50% des voix dans certaines villes, La France Insoumise « a remporté les quartiers populaires » estimait François Ruffin, député LFI, sur France Inter, le 29 avril dernier. Othman Nasrou déplore : « Le 10 avril dernier, nos banlieues ont fait sécession », et d’ajouter : « La formule peut choquer, mais cela fait des années que la fracture se creuse, que le risque d’une coupure nette et définitive entre nos banlieues et le reste de la société française devient palpable ».

Pour ce proche de Valérie Pécresse, candidate malheureuse du parti Les Républicains, « le clivage n’est plus entre la droite et la gauche, mais bien entre le camp des républicains universalistes et celui de cette extrême gauche communautariste ». L’élu redoute les prédictions du ministre Gérard Collomb, ancien ministre de l’Intérieur, qui craignait en octobre 2018 : « Aujourd’hui on vit côte à côte… Je crains que demain on vive face à face ». Et de conclure : « il est à craindre que, bientôt, cette sécession dans nos banlieues ne soit plus seulement électorale ».

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