Les candidats devant le MEDEF pour un grand oral

Depuis ce matin, lundi 21 février, les candidats à l’élection présidentielle passent un à un devant les membres du Medef, premier syndicat patronal français.

Après avoir publié le 24 janvier dernier ses propositions pour « faire réussir la France« , le Mouvement des entreprises de France (Medef) fait passer les candidats à l’élection présidentielle, lundi 21 février, devant une assemblée composée de certains de ses membres. Défilant un à un à la tribune, chaque candidat a pu exposer son programme social et les orientations économiques s’il venait à être élu.

La droite veut faire des économies

Première candidate de droite à passer son grand oral, Valérie Pécresse considère qu’il est nécessaire que l’État devienne « l’allié des entreprises. » Il doit faire en sorte de « dépenser moins et mieux » l’argent public afin de réaliser «deux fois plus d’économies que de dépenses nouvelles». Marine Le Pen quant a elle propose de réaliser « des économies sur l’immigration » afin de « relancer une politique d’enracinement, y compris économique. » La candidate du Rassemblement National propose, par ailleurs, que « l’énergie nucléaire cet atout décisif pour nos entreprises » soit exploitée à son maximum. Enfin, après une poignée de main furtive entre Marine Le Pen et Éric Zemmour, le candidat du parti Reconquête a sévèrement critiqué le bilan économique du mandat d’Emmanuel Macron. «Le gouvernement n’a pas su faire autre chose que dépenser un argent qu’il n’avait pas, pour juguler une crise qu’il ne maîtrisait pas» dénonce-t-il. Il a ensuite rappelé ses solutions pour lutter contre le gaspillage d’argent public.

La transition écologique comme fil conducteur à gauche

Yannick Jadot n’a pas manqué de parler écologie à la tribune. « La transition écologique se fera avec les entreprises ou ne se fera pas » débute-t-il. La candidat d’Europe Ecologie les Verts veut créer un « pacte environnemental » qui permettrait de consacrer 25 milliards d’euros du budget à la transition énergétique et à la recherche. Puis, Fabien Roussel, fraichement sorti du studio d’Europe 1, de promettre l’introduction d’un impôt sur le revenu plus progressif, le triplement de l’ISF et la suppression des aides aux multinationales qui licencient, délocalisent ou polluent. Enfin, Anne Hidalgo, candidate du parti socialiste, créditée de 1,5% dans les sondages, veut une «conférence sur les salaires avec les organisations patronales et syndicales» et la hausse du SMIC de 15%. La maire de Paris explique vouloir axer sa politiques autour de quatre « odyssées » : la transition écologique, la santé, les mobilités et le numérique.