Les Républicains dénoncent « l’islamo-fascination d’Éric Zemmour »

Ce mercredi 2 février 2022, Les Républicains organisaient une conférence de presse pour dénoncer l’islamofascination d’Éric Zemmour. Patrick Karam, proche de Valérie Pécresse mis en cause pour compromissions avec l’islamisme, en a profité pour se justifier.

« On m’a mis une cible sur mon dos. » La voix hésitante, le regard assuré, Patrick Karam, élu francilien et conseiller de Valérie Pécresse a tenu à s’exprimer suite aux mises en cause pour compromissions avec l’islamisme.

Depuis plusieurs jours, l’élu se trouve au cœur d’une vaste controverse pour des présumées accointances avec des personnalités proches de l’islam radical. En cause, tout d’abord, une vidéo publiée sur le compte Twitter de Damien Rieu, soutien d’Éric Zemmour. Dans ce court montage, on y voit Patrick Karam féliciter et faire applaudir M’hammed Henniche, ancien secrétaire général de l’UAM 93, en 2015. L’ennui, c’est qu’en 2020, cet homme, alors recteur de la mosquée de Pantin, est contraint de démissionner après le partage sur le compte Facebook du lieu de culte d’une vidéo mettant en cause Samuel Paty, quelques jours avant son assassinat. S’en suit quelques jours après, une nouvelle accusation, cette fois portée par son collègue Gilles Platret, maire de Chalon-sur-Saône. Sur le plateau de Morandini, l’édile insinue que Patrick Karam aurait emmené Valérie Pécresse dans des mosquées salafistes consciemment.

Alors que plusieurs voix s’élèvent pour demander des explications, l’équipe de campagne de Valérie Pécresse a décidé de contre-attaquer. Leur méthode : mettre en cause Éric Zemmour. Ce mercredi 2 février, ils organisaient une conférence de presse pour dénoncer « l’islamo-fascination d’Éric Zemmour ».

Une justification bancale

Pendant plusieurs minutes, preuves à l’appui, Patrick Karam tente de se justifier. Il déroule devant les journalistes présents son CV. L’objectif : essayer de prouver qu’il a toujours été « extrêmement ferme » contre l’islamisme. Livre, tribunes, plaintes… tout est bon pour prouver sa bonne foi. Mais son meilleur argument est bien plus étonnant. Pour se justifier d’avoir côtoyé et félicité M’hammed Henniche, il explique que d’autres ont fait comme lui. Selon lui, M’hammed Henniche était « un interlocuteur des pouvoirs publics », « une personnalité incontournable ». Plutôt que de rassurer, cet argument devrait plutôt inquiéter. Comment comprendre que plusieurs élus auraient fréquenté sans problème l’ancien secrétaire général de l’UAM 93 ? Mais Patrick Karam insiste. Il n’est pas le seul à s’être compromis.

Assisté du conseiller de Valérie Pécresse, Maitre Thibault de Montbrial, ils annoncent leur décision de porter plainte contre l’entourage d’Éric Zemmour pour diffamation et cyberharcèlement. Les Républicains dénoncent « la fatwa numérique » dont aurait été victime Patrick Karam.

Si la justification était réclamée depuis plusieurs jours, les méthodes des équipes de Valérie Pécresse étonnent. En effet, en dénonçant la « fachosphère » et des « méthodes de nazis », Les Républicains reprendraient à leur compte le vocabulaire des militants de gauche. « Les attaques contre Eric Zemmour et son entourage de cet acabit sont davantage l’apanage des médias et candidats de gauche. » selon Pierre Sautarel de Fdesouche.

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