« L’Europe d’Emmanuel Macron est une Europe sans corps, sans tête et sans âme » tonne Éric Zemmour

Éric Zemmour profite de son passage éclair à Calais, ce mercredi 19 janvier, pour s’opposer au discours pro-européen d’Emmanuel Macron. L’occasion pour le candidat de Reconquête! de réaffirmer ses positions sur l’immigration et l’Europe.

Tout un symbole. La venue d’Éric Zemmour à Calais, ville au centre de la crise migratoire en Europe, ne doit rien au hasard. Sa visite, annoncée sur Twitter il y a trois jours, se voulait une réponse à Emmanuel Macron en déplacement à Strasbourg devant le Parlement européen. L’ancien journaliste évoquait sa volonté de confronter sa vision de l’Europe avec celle du chef de l’État.

Pour Éric Zemmour « l’État de droit est devenu, aujourd’hui, le paravent du gouvernement des juges ». Le candidat dénonce la possibilité pour ces juges d’imposer « leur vision idéologique », et rappelle que « la démocratie, c’est d’abord le droit des peuples, ce n’est pas le gouvernement des juges. »

« Les nations sont la réalité de l’Europe »

Opposant sa vision de l’Europe à celle du Président de la République, le candidat de Reconquête! s’est dit pour une Europe des « Etats-nations » face à « l’Europe d’Emmanuel Macron [qui] est une Europe sans corps, sans tête et sans âme. » Et d’ajouter longuement : « Sans corps, elle n’a pas de frontière. Or, ce qui n’a pas de limite, pas de borne, pas de contenant fixe et ferme, n’existe pas. C’est une Europe théorique et pour tout dire, fictive. Sans tête, elle est dirigée par des élites abstraites, impersonnelles, sans la moindre légitimité aux yeux des peuples, qui eux n’ont rien de théorique et dont la souffrance est tout sauf fictive, les Français par exemple. Sans âme, c’est une Europe qui arrache ses propres racines, qui efface sa propre histoire, une Europe qui ne s’identifie en aucune manière à la civilisation dont elle provient. C’est l’Europe sans la civilisation européenne et c’est tous les défauts de la bureaucratie française  étendus à la dimension d’un continent. C’est la technocratie à l’état pur enfin débarrassée du peuple, enfin débarrassée des peuples. »

Enfin, l’ancien journaliste du Figaro a vertement critiqué la présence du drapeau européen, installé dans la nuit du 31 décembre sous l’Arc de triomphe et qui avait déclenché l’ire de nombreux Français. « Macron a amplement démontré son dédain pour notre peuple à l’Arc de triomphe en affublant le soldat inconnu d’un drapeau européen pour lequel il n’est pas mort » tonne le candidat pour qui « les nations sont la réalité de l’Europe. »