Politique

L’hypocrisie médiatique autour de l’expulsion d’une militante lors de la conférence de Marine Le Pen

15 avril 2022
Temps de lecture : 2 minutes

Sans que la presse française en ait fait l’écho, un homme a été traîné au sol lors d’un meeting d’Emmanuel Macron, mardi 12 avril, à Strasbourg. 

La conférence de presse sur la politique étrangère de Marine Le Pen, tenue mercredi 13 avril, a été perturbée par l’action de cinq militants du collectif Ibiza. Surgissant avec des pancartes et des tracts, les militants reprochent à Marine Le Pen ses liens supposés avec Vladimir Poutine et la Russie. L’image d’une perturbatrice exclue manu militari, en étant traînée sur le sol, n’a pas manqué d’être instrumentalisée par toute une partie de la presse et de la classe politique. La preuve est faite : Marine Le Pen c’est la violence contre ses opposants. Sur Twitter, Christophe Castaner, ancien ministre de l’Intérieur, dénonce : « Chez Marine Le Pen, la vérité qui dérange, on la sort de la salle en la tirant par les pieds ». Mais, ce dernier a-t-il conscience que des faits similaires se sont déroulés lors d’un meeting de son candidat la veille de cette conférence ?

Un deux poids deux mesures médiatique

À Strasbourg mardi, lors d’un meeting d’Emmanuel Macron, un homme s’est fait tirer et traîner sur le pavé. Sur les réseaux sociaux, Baudoin Wisselmann, chef de VA+ (branche digitale du magazine Valeurs Actuelles) rapporte « cette scène [qui] a fait beaucoup moins de bruit que l’évacuation de la militante de la conférence de presse de Marine Le Pen ». L’événement n’a pas été considéré comme essentiel. Aucun journaliste n’a daigné reprendre l’information où donner la parole au militant expulsé comme cela a été fait pour la militante du collectif Ibiza.

Face à ses images, la Macronie change de ton. Contactées par Le Parisien, l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron considère que cette évacuation est justifiée car « cette personne a commencé à hurler et à insulter de manière très agressive ». Suffisamment éloigné de la scène, l’homme aurait-il pu blesser le président-sortant avec des mots ?

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