Londres annonce de nouvelles sanctions contre la Russie

Après de nouvelles mesures prises par Washington, Londres s’est alignée en annonçant renforcer ses sanctions économiques contre la Russie avec une hausse des tarifs douaniers.

La veille du grand défilé célébrant la fin de la Grande guerre patriotique, Boris Johnson a annoncé un arsenal de nouvelles sanctions contre Moscou et Minsk. Essentiellement commerciales, ces interdictions d’exportation visent l’industrie russe, auxquelles s’ajoute une hausse de 35% des tarifs douaniers sur le palladium et le platine, deux métaux essentiels à l’automobile. Parallèlement aux nouvelles sanctions américaines (portant sur les médias, et l’accès des entreprises et des grandes fortunes russes aux services de conseil et de comptabilité), Anne-Marie Trevelyan, ministre du Commerce international a précisé dans un communiqué : « Cet important paquet de sanctions infligera encore plus de dommages à la machine de guerre russe ». Les interdictions d’exportation visent quant à elles des biens destinés aux secteurs manufacturier et de machinerie lourde en Russie, comme le plastique, le caoutchouc ou des machines industrielles. « La Russie est l’un des principaux pays producteurs de platine et de palladium et dépend fortement du Royaume-Uni pour exporter » ces produits, a indiqué le gouvernement britannique.

« Intensifier notre soutien à l’Ukraine »

En marge du G7, Boris Johnson annonce sur Twitter le renfort des soutiens militaire et agricole alloués à l’Ukraine. « Nous avons convenu d’intensifier notre soutien économique et militaire à l’Ukraine. Nous avons également convenu que davantage doit être fait pour soutenir la sécurité alimentaire et garantir que les exportations agricoles puissent quitter le pays » assure-t-il.

Les nouvelles sanctions prises par le Royaume-Uni portent sur 1,7 milliard de livres de biens en valeur (soit 2 milliards d’euros), d’après les estimations, ce qui porte à plus de 4 milliards de livres la valeur des biens russes visés par des sanctions commerciales. Le gouvernement britannique a par ailleurs également sanctionné plus de 1.000 individus et plus de 100 entreprises depuis l’invasion de l’Ukraine.