Politique

« Macron, dégage ! » : les antifas manifestent dans plusieurs villes de France

25 avril 2022
Crédits photo : Capture d’écran / @Lemuyaru
Temps de lecture : 2 minutes

Dès l’annonce des résultats de second tour, des centaines de manifestants vêtus de noir ont investi les rues des grandes villes, avec pour slogan « Macron, dégage ! ».

Nantes, Rennes, Paris, Caen, Strasbourg, Toulouse… Hier soir, des centaines de jeunes manifestants « antifascistes » et « anticapitalistes » ont protesté dès l’annonce de la réélection d’Emmanuel Macron. Venus pour contester le résultat du scrutin, ces militants d’extrême-gauche, proches de la France insoumise, ont déployé plusieurs banderoles très significatives : « Ce qu’on n’aura pas par les urnes, on l’aura par la rue » avant de partir en cortège aux cris de « Macron nous fait la guerre et sa police aussi » ou « À bas l’État, les flics et les fachos ».

Nuit de heurts à Paris

Des Halles à la Place de la République, les voix des militants antifascistes se faisaient entendre suite à un appel général lancé par des collectifs « antifascistes » de la capitale. Au total, 250 manifestants étaient présents Place de la République pour laisser éclater leur colère. Face aux forces de l’ordre, tous scandaient : « Marine Le Pen, c’est dégueulasse », « Manu Macron, c’est dégueulasse », ou « Macron, dégage ! ». Devant l’impétuosité de la foule, et après avoir demandé sa dispersion, les CRS dépêchés sur place ont plusieurs fois chargé les manifestants. Entre deux chants révolutionnaires, ceux qui avaient appelé à saccager la Sorbonne entonnent : « Police partout ! Justice nulle part ! ».

Violences à Nantes, Toulouse, Caen…

À l’image de Paris, des centaines de militants violents ont pris d’assaut les rues de Nantes pour manifester leur colère. Le passage des « antifas » n’est pas sans conséquence pour le paysage urbain nantais. Poubelles, scooters et vélos renversés, équipements public saccagés, sont autant de méfaits commis au soir du 24 avril. Plus de 400 personnes se sont retrouvées pour marcher derrière une banderole « Besoin de révolution ».

À Toulouse, plus de 500 étaient présentes pour se rassembler contre un nouveau mandat d’Emmanuel Macron. Une nouvelle fois, les milices « antifascistes » se sont groupées face aux forces de l’ordre pour scander « Ni Macron ni Le Pen, révolution ». « Assez, assez, de cette société, qui traque les sans-papiers et fout Zemmour à la télé ».

Dans le sud-est de la France, à Caen, la préfecture estime que plus de 200 personnes, issues des rangs de l’ultra-gauche, étaient dans les rues de la ville pour brûler des poubelles et casser le mobilier urbain. Le soir de l’élection, peu ont prêté attention aux multiples casses des « antifas ». Contestant à la fois un nouveau mandat d’Emmanuel Macron et la présence de Marine Le Pen au second tour, leur candidat était certainement plus Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier, prompt à condamner les actions de « l’extrême-droite » en fera-t-il de même pour son aile d’ultra-gauche ?

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