« Macroner » : l’expression peu flatteuse venue d’Ukraine

En Ukraine, le verbe « macroner » est entré dans le vocabulaire. Le nom du président de la République Emmanuel Macron est désormais synonyme de couardise.

Malgré les nombreuses démonstrations de bonne volonté et d’actions en faveur de l’Ukraine, Emmanuel Macron ne parvient pas à convaincre. Il y a peu, sur le réseau social Telegram, le terme « macroner » a fait son apparition pour ridiculiser Emmanuel Macron en Ukraine. Inspiré du patronyme du président français, ce mot, peu élogieux, « macronete » en ukrainien, signifie « se montrer inquiet d’une situation, mais ne rien faire ». Dans le même temps, une expression a vu le jour : « Arrête de macroner ! ». Emmanuel Macron est le symbole de la faiblesse en politique pour les Ukrainiens. Vu comme l’homme aux promesses jamais tenues, le nom de Macron est tâchée de mille sceaux d’infamie. Les dizaines de moqueries qui fleurissent sur les réseaux sociaux ukrainiens accusent insidieusement l’Élysée d’être « à la solde de Poutine », estime un envoyé spécial du journal le Parisien. Une situation qui n’est pas prête de s’arranger depuis que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est dit « blessé » qu’Emmanuel Macron refuse de qualifier un « génocide » en Ukraine par l’armée russe.

Emmanuel Macron s’oppose à une « escalade des mots »

Emmanuel Macron a refusé, ce mercredi 13 avril, de se calquer sur les déclarations de Joe Biden, qualifiant l’action de l’armée russe en Ukraine de « génocide ». Le président français refuse une « escalade des mots » qui s’avère contreproductive et appelle à la prudence. « Je dirais que la Russie a déclenché d’une manière unilatérale une guerre brutale, qu’il est maintenant établi que des crimes de guerre ont été faits par l’armée russe et qu’il faut maintenant en trouver les responsables », a cependant déclaré Emmanuel Macron sur France 2.

Également critiqué pour ses appels répétés avec le Kremlin, Emmanuel Macron n’échappe pas aux critiques d’autres de ses homologues. Le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, s’était alors violemment emporté contre le chef d’État français : « Monsieur le président Macron, combien de fois avez-vous négocié avec Poutine, qu’avez-vous obtenu ? On ne débat pas, on ne négocie pas avec les criminels. Personne n’a négocié avec Hitler. Est-ce que vous négocieriez avec Hitler, avec Staline, avec Pol Pot ? ». Réponse cinglante d’Emmanuel Macron, le qualifiant « d’antisémite d’extrême droite ».