Société

Mila : jusqu’à 4 mois de prison ferme pour des harceleurs

25 mai 2022
Mila visite la Grande Mosquée de Paris avec son recteur Chems-Eddine Hafiz, à Paris le 8 juillet 2021 afp.com/JOEL SAGET
Temps de lecture : 2 minutes

Six individus – deux hommes et quatre femmes – ont été condamnés à des peines allant de trois mois de prison avec sursis à quatre mois de prison ferme par le tribunal judiciaire de Paris pour avoir harcelé et menacé de mort la jeune Mila.

La sentence est tombée. Les juges du Tribunal judiciaire de Paris ont décidé de condamner à des peines allant de trois mois de prison avec sursis à quatre mois ferme, sous bracelet électronique, six personnes qui avaient harcelé et menacé de mort Mila. Le chef de menace de mort n’a été retenu que pour l’un des prévenu. Les autres ont été condamnés pour harcèlement aggravé. D’autre part, les prévenus devront verser la somme de 3.000 euros à Mila pour réparation du préjudice moral. Enfin, ils sont tous privés d’éligibilité pendant un an.

Une jeune fille sous protection policière

Pour rappel, la jeune fille est la cible d’insultes, de harcèlement voire de menaces de mort depuis le jour où, en janvier 2020, elle avait décidé de répondre aux injures contre son orientation sexuelle. Elle avait alors déclaré sur les réseaux sociaux : « Je déteste la religion. […] Le Coran il n’y a que de la haine là-dedans, l’islam c’est de la merde. […] Votre religion, c’est de la merde, votre Dieu, je lui mets un doigt dans le trou du cul. Merci, au revoir. » Rapidement, la vidéo était devenue virale et Mila contrainte de vivre sous protection policière.

Près d’un an plus tard, Mila répondait à ses harceleurs :  » dernière chose, surveillez votre pote Allah, s’il vous plaît. Parce que mes doigts dans son trou du cul, j’les ai toujours pas sortis ».

Selon son avocat, à la suite de ces vidéos, la jeune femme aurait reçu plus de 100.000 messages de haine et menaces de mort.

« La condamnation des six personnes poursuivies était nécessaire », souligne l’avocat de Mila, Maitree Richard Malka, d’après des propos rapportés par Marianne. Il rappelle que « seulement quelques mots sur un réseau social peuvent avoir de graves conséquences pour les auteurs de ces mots de haine et de violence ». « Je n’ai aucune satisfaction à voir condamner ces jeunes gens. Ma seule satisfaction dans ce dossier ce serait que Mila puisse retrouver une vie normale… et c’est pas le cas »

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