Nicolas Bay rejoint Éric Zemmour
17 février 2022
Dans un entretien au Figaro, Nicolas Bay, ancien porte-parole de la campagne présidentielle de Marine Le Pen, confirme son soutien à Éric Zemmour après les sanctions qu’il a subi au Rassemblement National.
Nicolas Bay s’est confié au Figaro sur son ralliement à la campagne d’Éric Zemmour. Le député européen avait été la cible de sanctions internes au sein de son ancien parti après des soupçons d’un ralliement plus que probable au candidat Reconquête.
« La démarche d’Éric Zemmour est singulière »
Nicolas Bay est rapidement devenu une brebis galeuse au sein du Rassemblement national. L’ancien porte-parole refusait de blâmer la candidature d’Éric Zemmour, et de ne pas « le traiter comme un ennemi ». « J’ai décidé de m’engager pleinement aux côtés d’Éric Zemmour dans la campagne présidentielle car je crois profondément dans sa candidature, son projet et sa stratégie » explique l’élu.
Le conseiller régional Normandie se dit séduit par le projet et la stratégie du candidat face à une Marine Le Pen qui tente toujours plus de se dédiaboliser. « La démarche d’Éric Zemmour est singulière. Il a choisi d’agir hors de partis politiques qui sont largement sclérosés et d’imposer l’enjeu majeur de cette élection : la préservation de la France comme nation libre et de notre civilisation européenne menacée par la submersion migratoire et par l’islam politique » déclare l’élu. Et d’ajouter : « Marine Le Pen juge que la radicalité d’Éric Zemmour est celle du Front national d’il y a dix ans, et lui barre la route à toute victoire au second tour… Elle fait une confusion entre extrémisme et radicalité. »
Nicolas Bay saboteur ? « Des accusations mensongères »
Accusé par le bureau exécutif du Rassemblement National d’avoir transmis des informations internes à des membres du parti Reconquête, Nicolas Bay nie fermement : « Quand on veut noyer son chien, on l’accuse d’avoir la rage» – vous connaissez l’expression populaire ». L’élu annonce même porter plainte : « Ce sont des accusations mensongères, et j’ai déposé plainte en diffamation. Je n’avais même pas accès à la moindre information de ce type… »
À l’annonce de la nouvelle, la candidate du Rassemblement National préfère l’ironie : « Oh surprise ! Incroyable! » s’est exclamée Marine Le Pen. « Je ne m’y attendais pas du tout », et d’ajouter : « Qu’est-ce que vous voulez? Je pense que chacun s’y attendait, non ? »
Joint par Livre Noir le 15 février, Philippe Ollivier, ne cache pas sa colère, réagit : « C’est sale, il ne s’est pas comporté en homme. Ils veulent faire perdre le camp national, c’est inadmissible, quelle immaturité politique. Nos valeurs, à nous, sont l’honnêteté, la loyauté, pas la trahison ni l’hypocrisie. Il a tout balancé… ! Après l’avoir écarté de la commission d’investiture, étonnamment il n’y a plus eu un mot dans la presse, on l’a donc repéré. Zemmour a bizarrement systématiquement collé son agenda à celui de Marine Le Pen. C’est outrancier et détestable, il avait un très bon poste au parlement européen grâce à Marine…«
Plus tard, même état d’esprit pour le porte-parole Julien Odoul qui lâche ses coups : « Avant d’être un espion, c’est un traitre. Tout est orchestré, feuilletonné depuis plusieurs mois par le camp Zemmour pour faire perdre Marine Le Pen et le camp national. Rien ne fera fléchir notre candidate, les gens détestent ces manœuvres. »

Julien Tellier
Journaliste pour Livre Noir