Nigeria : attentat contre une église catholique

Dimanche 5 juin, jour de la fête de la Pentecôte pour les catholiques, une attaque a été perpétrée dans l’église Saint Francis, de la ville d’Owo, au sud du pays. Au moins 21 personnes ont perdu la vie dans ce massacre.

Pentecôte noire. Dimanche dernier, des hommes armés sont entrés dans l’église de Saint Francis à Owo (Nigéria). Selon le porte-parole de du gouverneur de l’Etat d’onde où se situe cette église, « de la dynamite a explosé dans l’église (…), les assaillants ne sont même pas entrés dans l’église, ils ont tiré à travers les fenêtres ».

Le premier bilan établi par les autorités locales est sanglant. 21 personnes au moins auraient perdu la vie dans cette attentat, dont des enfants. A cela s’ajoute une quarantaine de blessés. Peu après le massacre, le gouverneur de l’Etat a réagi : « Cette attaque est l’acte le plus ignoble qui puisse se produire dans une société ». Le pape François également s’est dit « profondément attristé » par cet attentat. Le Saint-Père Le Pape confie « tous ceux qui sont affectés par cet acte de violence indicible » dans ses prières.

Un attentat non-revendiqué

Dans un pays fortement marqué par le terrorisme, cet attentat vient s’ajouter à la longue liste des attaques, rapts, viols… commis par les groupes islamistes. Pour le moment, l’attaque de l’église Saint Francis n’a pas été revendiqué. Pour Marc-Antoine Pérouse de Montclos, directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement de l’université de Paris, il parait peu probable que Boko Haram, fortement implanté dans le pays, soit à l’origine de l’attentat. En effet, dans les pages de La Croix, l’universitaire explique : « Ce type d’attaque dans le sud-ouest du pays est inhabituel (…) Dans le Sud, les violences ciblant des églises sont d’ordinaire liées à des règlements de comptes entre les cult societies »