Nouvelles émeutes autonomistes en Corse

À Ajaccio, ce dimanche, une troisième manifestations en hommage à Yvan Colonna, a de nouveau donné lieu à des agressions de policiers et à de multiples saccages.

Une fois de plus, les rues d’Ajaccio étaient soumises à la violence et au chaos, dimanche dernier. En mémoire du terroriste corse, Yvan Colonna, assassin du préfet Érignac, des centaines de manifestants se sont retrouvés pour laisser éclater leur colère. De violents heurts entre policiers – constamment harcelés par des projectiles – et manifestants, ont porté le bilan des blessés à quinze (dont trois graves), selon les pompiers. En début d’après-midi, des centaines de jeunes hommes cagoulés et équipés de masques à gaz ont attaqué des forces de l’ordre et ont incendié des équipements urbains dans plusieurs quartiers de la ville.

« Ce que j’ai vu ce week-end est inacceptable »

Invité de la matinale de France Inter, ce lundi 4 avril, Emmanuel Macron déclare : « Ce que j’ai vu ce week-end est inacceptable ». Le candidat à sa réélection prévient : « il n’y aura pas de discussion avec des gens qui se comportent comme ça ». Le président sortant tient à rappeler qu’Yvan Colonna « n’est pas un héros [mais] le lâche assassin du préfet Érignac », tout en estimant à la fois que « la République ne peut accepter qu’un détenu soit ainsi abattu dans ces conditions par un autre détenu. C’est pour ça aussi que je prendrai des mesures très claires sur la base des rapports et de l’ensemble des faits qui me seront donnés pour que ce soit sanctionné ».

Le président de la République affirme que « le calme et le retour à l’ordre est un préalable à toute chose », avant de « travailler avec la collectivité » et d’évoquer une possible autonomie avec les élus corses. Le candidat s’engage à « [répondre] aux besoins de la population », mais confirme que « l’autonomie n’est pas un objectif en soi » car « la République est importante pour la Corse et la Corse est importante pour la République ».