Pour Marine Le Pen, l’alliance avec Eric Zemmour serait une « trahison »
11 mai 2022
Invitée de la matinale de RTL, ce mercredi 11 mai, Marine Le Pen est revenue sur la campagne des législatives qui commence doucement, en balayant une nouvelle fois d’un revers de main, une possible alliance avec Eric Zemmour.
« Trahison. » Le mot est lancé. Au micro de RTL, face à Alba Ventura, Marine Le Pen refuse une nouvelle fois « les alliances d’appareil » à l’image de celles menées entre les partis de gauche, qui « font fi du fond politique« . En effet, si mathématiquement, dans le cadre d’un scrutin majoritaire, les alliances semblent la solution pour imaginer l’emporter, la candidate à la présidentielle du Rassemblement National refuse de se lancer dans de telles opérations politiques.
Des différences avec Eric Zemmour
Pour Marine Le Pen, arrivée deuxième à l’élection présidentielle avec 42% des voix, s’allier avec Eric Zemmour serait « une trahison » politique pour ses électeurs. « J’aurais pu m’allier avec éventuellement Eric Zemmour » commence la fille de Jean-Marie Le Pen. Et de poursuivre : « mais il y a quelque chose qui me gêne : j’aurais contribué à faire élire des députés d’Eric Zemmour qui voteraient avec Emmanuel Macron la retraite à 65 ans. » Or, Marine Le Pen proposait, dans son programme présidentiel, de baisser l’âge de départ à la retraite à 60 ans. Dès lors, pour la députée RN « ce serait une trahison de [ses] électeurs » ce qu’elle refuse catégoriquement.
« Je ne me vends à personne » ajoute Marine Le Pen, qui en profite pour accuser les partis de gauche de se vendre à Jean-Luc Mélenchon et Les Républicains de se soumettre à Emmanuel Macron. La candidate du Rassemblement National assume donc de faire cavalier seul pour ces élections législatives pour défendre ses idées et des électeurs, quitte à ne pas remporter un nombre important de députés.

Jordan Florentin
Rédacteur en chef du service politique