Ralliement de Jean-Christophe Lagarde : Eric Ciotti retourne sa veste
25 janvier 2022
Interrogé par Sonia Mabrouk sur la matinale d’Europe 1, Eric Ciotti s’est retrouvé contraint de changer de discours quant au patron de l’UDI. Alors qu’il y a encore quelques semaines, Jean-Christophe Lagarde était couvert « d’ignominie » le voilà devenu un soutien politique.
Eric Ciotti se serait sans doute bien passé de ce nouveau soutien politique. Samedi 22 janvier, les Centristes ont apporté officiellement leur soutien à la candidature de Valérie Pécresse. Jean-Christophe Lagarde, patron de l’UDI, souhaite désormais incarner « la jambe modérée » de la campagne des Républicains. Dans un entretien accordé au Figaro, il appelait à répondre à trois défis principaux « la souveraineté, la cohésion et l’environnement. » Un discours éloigné des enjeux sécuritaires et identitaires portés par le député des Alpes-Maritimes.
Mais ayant fait le choix de soutenir Valérie Pécresse, Eric Ciotti n’a aujourd’hui d’autre choix que d’accepter le ralliement de Jean-Christophe Lagarde.
« Monsieur Lagarde, ce sera sans moi »
Pourtant, alors en campagne pour le Congrès des Républicains, Eric Ciotti ne mâchait pas ses mots à l’égard du patron de l’UDI. Au mois de novembre dernier, Jean-Christophe Lagarde déclarait : « Monsieur Zemmour, si Monsieur Pasqua était là, il te filerait une balle dans la tête. » Ces propos n’avaient pas manqué de faire réagir le député des Alpes-Maritimes qui demandait alors au Parquet de Paris de se saisir immédiatement de « ces appels au meurtre.«
Toujours en campagne contre Valérie Pécresse pour l’investiture LR, le « Monsieur Sécurité » des Républicains affirmait catégoriquement : « Monsieur Lagarde, ce sera sans moi. » Et d’ajouter : « Jamais je n’accepterai le soutien d’un personnage qui appelle au meurtre d’un responsable politique et qui est accusé de connivences avec les islamistes. »
Mais, maintenant que Lagarde et lui soutiennent la même candidature, Eric Ciotti n’a eu d’autre choix que d’atténuer ses propos de l’automne dernier. Au micro d’Europe 1, il préfère rappeler que le patron de l’UDI avait présenté ses excuses à Eric Zemmour dès le lendemain de son dérapage. Pour le reste des accusations, il demande de laisser la justice trancher.
Aujourd’hui Eric Ciotti se rassure en répétant que « Monsieur Lagarde ne sera pas le pilier de l’action gouvernementale de Valérie Pécresse. » Difficile à croire pour le camp d’Eric Zemmour qui jubile depuis le ralliement de l’UDI à la candidature LR. Sur Twitter, ils n’ont de cesse de rappeler les compromissions de Jean-Christophe Lagarde avec Emmanuel Macron et appellent les électeurs d’Eric Ciotti à rejoindre la campagne de Reconquête.
