Politique

Renaud Muselier quitte les Républicains et dénonce « une dérive politique »

24 novembre 2021
(FILES) In this file photo taken on July 06, 2021 President of Provence-Alpes-Cote d’Azur (PACA) region, Renaud Muselier arrives for a party meeting of the French right wing party Les Republicains at the headquarter, in Paris. – Muselier announced on November 24, 2021 that he is leaving Les Republicains party. (Photo by Alain JOCARD / AFP)
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Membre depuis les années 1980, le président de la région Sud-PACA claque la porte de la famille politique.

Tout commence lorsque Renaud Muselier décide, mardi, d’annoncer qu’il soutient Xavier Bertrand pour devenir le candidat LR à l’élection présidentielle. « Je fais un choix personnel : soutenir Xavier Bertrand », qui « a l’expérience nécessaire » et « est un bon président de région », affirme le président de la région Paca.

La réaction du président de la région Hauts-de-France ne se fait pas attendre : mardi dans l’après-midi, Xavier Bertrand refuse ce soutien.

Après le refus de son soutien, Renaud Muselier explique mercredi sur LCI qu’il quitte Les Républicains, famille politique à la fondation de laquelle il avait participé avec l’UMP en 2002.

Condamnant une «dérive politique» et une «omerta» dans son ancienne formation politique, l’élu a déclaré vouloir s’en tenir à sa «ligne rouge» : «pas d’accord avec l’extrême droite».Selon lui, «les idées d’Eric Ciotti avancent» au sein de LR alors que le candidat «véhicule les idées de Zemmour».

Attaqué par Renaud Muselier, Eric Ciotti lui répond dans la foulée. Le député des Alpes-Maritimes le qualifie de « petit télégraphiste de Macron » qui « apporte son soutien à Xavier Bertrand en l’attaquant (…) dans des termes orduriers et grossiers ». 

Pour Renaud Muselier, le parti souffre de plusieurs maux : «plus de chef», «plus de cap», et tombe dans des «errements» qui deviennent «irréconciliables». «On ne sait pas ce qu’on veut, on ne sait pas ce qu’on veut devenir», a-t-il déploré. 

Sur LCI, le président de région assure qu’il est « dans une logique de rupture, pas d’atterrissage ». Mais quelques minutes après l’annonce de son départ, Bruno Le Maire (lui même un ancien LR) tend la main au président de région. Le ministre de l’Economie lui souhaite la « bienvenue ».

Une main tendue que l’intéressé n’a pour l’instant pas saisie.

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