Politique

Réveil difficile pour Reconquête

13 juin 2022
Crédits photo : Livre Noir
Temps de lecture : 3 minutes

Alors que Reconquête présentait 550 candidats sur tout le territoire français, le parti d’Eric Zemmour se réveille avec aucun candidat qualifié au second des élections législatives. Une défaite due à l’absence d’union des droites, selon les cadres du parti. 

Gueule de bois chez Reconquête en ce 13 juin, lendemain du premier tour des élections législatives. L’annonce des résultats heure après heure n’a fait que décevoir les attentes du parti d’Eric Zemmour. Une fois les bulletins dépouillés, la sentence tombe : aucun des 550 candidats ne sera donc présent au second tour des élections législatives. 

Déception teintée d’espérance

Mais si le score faible de Reconquête était prédit et attendu par de nombreux instituts de sondages, certains candidats avaient tout de même bon espoir de figurer – au moins – au second tour. Un espoir rapidement reçu hier soir. Éric Zemmour, dans la 4e circonscription du Var, est ainsi battu d’une courte tête (quelques centaines de voix) par le candidat du Rassemblement national et par la députée LREM sortante. Stanislas Rigault, porte-parole du parti et président du mouvement jeunesse, se contente de près 11% de voix malgré une intense campagne de terrain et le soutien de Marion Maréchal. Même déception pour Guillaume Peltier, pourtant député sortant, qui ne parvient pas à se faire élire et arrive en 5e position dans sa circonscription du Loir-et-Cher. Sébastien Pilard, ex-LR, le 16e arrondissement parisien échoue également à se hisser au second tour. 

Pour les cadres de Reconquête, cette défaite est le résultat d’une absence d’alliances avec le Rassemblement national dans le cadre de ces élections législatives. Face à une gauche unie, le parti de Marine Le Pen a persisté à présenter des candidats face aux ténors de Reconquête, là où le parti d’Eric Zemmour avait fait le choix de ne présenter que 550 candidats – et non 577 – pour éviter de se retrouver face aux cadres du parti à la flamme. « On fait un pari sur le temps long, explique Guillaume Peltier, celui de l’union des droites. » Et d’ajouter sur le plateau de CNEWS: « Avec Éric Zemmour nous avons tendu la main. Je dis au RN et aux LR : si nous sommes unis et alliés c’est 40% des voix, bien au-delà de la gauche et de l’extrême-gacuche« . Éric Zemmour également regrette cette absence d’alliance politique : « Nous avons proposé l’union aux autres partis de droite : ils n’en ont pas voulu. La gauche a une la voie libre et nous en voyons ce soir le résultat ».

Malgré la défaite, le patron de Reconquête se veut plein d’espérance pour la suite du combat politique. « Nous avons posé un drapeau dans chaque circonscription de France » se félicite-t-il. « Je veux dire aux Français qu’il faut continuer de se battre ! » lance-t-il devant ses électeurs. Et de conclure : « Tant qu’il y aura des Français debout, tant que la France ne sera pas reconquise, la Reconquête restera un devoir.« 

La gauche, pleine d’orgueil, n’a pas manqué de se réjouir de la défaite du parti d’Eric Zemmour. Ainsi, Mathilde Panot (LFI) écrit sur Twitter : « Zemmour et les nazillons de Reconquête renvoyés dans les poubelles de l’Histoire. Zéro second tour. Allez, ciao ! » 

Après la défaite, demeure la question du lendemain. Que deviendra Reconquête sans aucun député à l’Assemblée nationale ?

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