Roubaix face à la montée de l’Islamisme

Sur M6, l’émission Zone Interdite, diffusée le dimanche 23 janvier, enquêtait sur la montée de l’islamisme à Roubaix. Suscitant de vives réactions sur les réseaux sociaux, le reportage montre de façon saisissante l’installation affichée d’un islam toujours plus rigoriste.

Roubaix, Molenbeek français ? L’émission Zone Interdite, diffusée sur M6, le dimanche 23 janvier, s’est rendue dans la ville pour constater l’avancée de l’Islam radicale. Se rendant à plusieurs endroits fréquentés par les habitants, le documentaire montre la présence d’un courant intégriste et de multiples commerces appliquant une quasi-charia en toute impunité. Dans la rue, les restaurants, les librairies, les boucheries, de nombreuses femmes voilées de la tête aux pieds. Amine El bahi, frère d’une jeune femme radicalisée partie en Syrie, témoigne : « Il y cinq ans les gens se mélangeaient et ce changement, cette bascule dans la société est imminente. Si on ne fait rien là, c’est perdu. »

Des commerces « islamiquement » compatibles

À travers ses commentaires, Ophélie Meunier nous conduit dans plusieurs commerces islamiques. Dans un restaurant, les femmes voilées ont leurs places réservées. Une salle, où les tables sont séparées par des rideaux, leur est spécialement aménagée « pour dîner, sans avoir à porter le voile, il suffit pour cela de tirer le rideau » indique le restaurateur.

Ailleurs, dans des boutiques aux vitrines dont les mannequins sont intégralement voilées, on trouve « des jouets d’un genre très particulier » : des poupées et des peluches sans visage. Considéré comme plus islamiquement acceptable, une mère de famille explique « le visage c’est Allah qui le crée ». De même dans les librairies, les livres pour enfants ne représentent aucun visage. « Moi j’essaie de favoriser les trucs sans les yeux. C’est quand même mieux. Surtout quand vous voulez montrer aux enfants que c’est mieux de ne pas faire de représentations, de dessins, etc » témoigne un père de famille.

Dans ces mêmes librairies, n’importe quel client peut se procurer des livres sulfureux, comme un recueil de savants saoudiens La Fatwa concernant les Femmes, qui valide la lapidation. Mieux encore, sur les étagères on trouve ce que l’émission décrit comme le « mode d’emploi de l’Islam radical » : La Voie du musulman, livre qui prône le jihad.

Un endoctrinement qui atteint les plus jeunes

Les journalistes de Zone Interdite ont pu se rendre dans une école coranique où des jeunes filles sont voilées dès l’âge de six ans et séparées des garçons. Pour l’ensemble des activités faites à l’école ou en dehors, filles et garçons ne sont pas ensemble. Pourtant, ils partagent les mêmes salles de classe. L’enseignante, interrogée en caméra discrète justifie : « Ils apprennent à vivre ensemble sans aller voir le genre opposé. » Plongés dès l’enfance dans une pratique stricte et rigoureuse de l’Islam, les plus jeunes sont exposés à « l’introduction d’un principe idéologique dans le monde de l’enfance » remarque Bernard Rougier, sociologue et politologue du monde arabe.

Des pratiques rigoristes qui se diffusent également dans le milieu associatif. Amine El Bahi a permis de mettre à jour le financement par la mairie de Roubaix d’une association – en apparence – d’aide aux devoirs. En réalité, cette association est un lieu d’apprentissage du Coran. Bien que ce type d’établissement soit autorisé, il ne peut en aucun cas recevoir de l’argent public. « Ça ne peut pas être uniquement le français blanc qui doit parler du sujet, il faut aussi que les musulmans de ce pays se réveillent » déclare le juriste de 25 ans.

Un reportage contesté sur les réseaux sociaux

Avant même sa diffusion, un appel au boycott était lancé contre le reportage de M6 avec le #BoycottZoneInterditeM6. À l’extrême gauche, les voix sont nombreuses pour dénoncer ce qui est considéré comme un « reportage à charge sur l’Islam » par le porte-parole de la jeunesse LFI, David Guiraud.