Roubaix (Zone interdite) : l’islamisation aux portes de Paris fait réagir
24 janvier 2022
Dans un documentaire de 1h30, intitulé « Face aux dangers de l’islam radical, les réponses de l’Etat » les équipes de Zone interdite enquêtent sur la présence grandissante de l’islam rigoriste dans les rues de Roubaix. Un reportage qui n’a pas manqué de faire réagir la classe politique.
Des boutiques aux mannequins voilés, des poupées et des peluches sans visage, des modes d’emploi pour l’islam radical, des boucheries halal… Ce n’est pas la description d’un quartier de Téhéran, mais bien celle que les caméras de Zone interdite nous donnent de Roubaix. En plein cœur de la ville, au sein d’une école coranique, les jeunes filles – séparées des garçons – arborent le voile islamique dès l’âge de 6 ans. Les images se succèdent et toujours la même présence de l’islamisme à Roubaix.
Les équipes de Bernard de la Villardière suivent Amine El Bahi, un jeune juriste qui entend lutter contre le communautarisme qui s’installe dans sa ville. Il emmène les journalistes dans une association qui prétend offrir aux élèves un service d’aide aux devoirs. En réalité, il s’agit d’un lieu d’apprentissage du Coran, suspecté d’être financé en toute illégalité par des fonds publics.
Appels au boycott
Avant même sa diffusion, les équipes de la France insoumise (LFI) appellent au boycott de l’émission sur les réseaux sociaux. David Guiraud, porte-parole Jeunesse de LFI, n’a pas manqué de réagir. Il dénonce une entreprise de « démolition » « un journalisme de caniveau » ou encore « un reportage ordurier. » Selon lui, ce « reportage de diversion » masquerait les réelles « solidarités » qui existent dans la ville.
Pour d’autres, avec cette enquête, Bernard de la Villardière ne chercherait qu’à faire « monter l’extrême droite » à moins de trois mois de l’élection présidentielle.
Zemmour et Le Pen dénoncent l’islamisation de Roubaix
De l’autre côté du spectre politique, Eric Zemmour considère au contraire, dans une tribune publiée sur le site du Figaro, que « M6 a fait œuvre utile. » Pour le candidat à la présidentielle, ce reportage permet de mettre sous le feu des projecteurs la réalité du « grand remplacement » qu’il dénonce depuis plusieurs années. « L’Afghanistan [se trouve] à deux heures de Paris » écrit-il. S’il est élu, il promet de fermer les lieux de promotion du djihad, d’interdire les Frères musulmans et d’expulser « les étrangers pouvant représenter une menace à l’ordre public. »
Même son de cloche du côté de Marine Le Pen. La candidate du Rassemblement National considère que ce reportage nous donne « un aperçu de ce qui attend la France si nous ne stoppons pas d’urgence le communautarisme. » Elle promet, une fois élue à la présidence de la République, de combattre l’islamisme et de mettre fin à l’immigration de masse.
Si Valérie Pécresse, candidate des Républicains, n’a pas (encore) réagi à la diffusion du documentaire, Eric Ciotti a, pour sa part, dénoncé « un reportage effrayant. » Le candidat malheureux de la primaire LR accuse le macronisme d’être « complice de la situation » de Roubaix.
À 76 jours de l’élection présidentielle, le documentaire de Zone Interdite relance la question de l’immigration et de l’assimilation dans la campagne.