Sandrine Rousseau : “Ça me déprime de faire de la politique dans des groupes du Ku Klux Klan”

Dans un entretien accordé à La Dépêche, dimanche 6 mars, Sandrine Rousseau a tenu des propos plus qu’outranciers vis-à-vis de ses anciens collaborateurs d’Europe Écologie Les Verts, après son exclusion de la campagne de Yannick Jadot.

Sandrine Rousseau fait souvent parler d’elle, en mal. Désormais exclue de la campagne de Yannick Jadot, candidat EELV à l’élection présidentielle, la candidate dit vouloir faire de la politique « avec des visages de toutes les couleurs« . « Ça me déprime de faire de la politique dans des groupes du Ku Klux Klan » ose-t-elle. Des propos tenus lors d’un déplacement à Toulouse devant des femmes de « quartiers populaires ». La sous-entendu est clair. Il y a trop de blancs au sein du parti Europe Écologie les Verts, il faut les effacer au profit des minorités visibles. Une attaque qui l’éloigne encore un peu plus des ses anciens camarades.

Le souhait d’une « écologie plus populaire »

L’ancienne finaliste de la primaire des écologistes a développé sa vision de l’écologie. À Toulouse, l’ancienne porte-parole d’EELV tient à souligner le sexisme dont elle aurait été victime. Face aux multiples critiques qu’ont suscité ses prises de parole, Sandrine Rousseau répond « Il s’agit là d’un acte de domination ». Selon elle, « la peur des femmes est organisée politiquement », c’est pour cela que l’ancienne vice-présidente de l’Université de Lille a rappelé ses vœux d’une « écologie plus populaire » et non plus « une écologie de riche ». Une nouvelle pique contre Yannick Jadot.

Imposer un récit

Très critique de la campagne de Yannick Jadot, Sandrine Rousseau estime qu’il faut imposer un récit. Il y a plusieurs jours, le femme politique se confiait au Parisien, dénonçant la façon dont les équipes d’EELV mènent la campagne : « Nos grands stratèges politiques sont juste nuls ! Je deviens folle ! Ils se plantent sur tout… C’est un gâchis. […] Zemmour ou Macron imposent un récit. Nous, on vend des chaudières ». À écouter la candidate, faudrait-il imposer un récit woke et racialiste ? Des confidences qui lui auront valu d’être éjectée de la campagne du candidat écologiqte à la présidentielle. « Sandrine Rousseau n’assume plus de responsabilités au sein de la campagne » a-t-on pu lire dans un communiqué.