Sandrine Rousseau en faveur d’un « délit de non-partage des tâches ménagères »

Interrogée par Madmoizelle, lundi 21 mars, l’ancienne candidate à la primaire d’Europe Écologie les Verts propose de sanctionner le non-partage des tâches ménagères au même titre que les violences sexuelles.

Il n’est pas un jour sans une polémique autour de Sandrine Rousseau. La nouvelle invention en matière pénale de l’ancienne porte-parole de la campagne de Yannick Jadot a de quoi faire réagir. Invitée de Madmoizelle, média féministe, Sandrine Rousseau propose de créer « un délit de non-partage des tâches domestiques ». Selon l’ancienne vice-présidente de l’Université de Lille, ce délit de non-partage des tâches domestiques serait reconnu « comme on fait reconnaître des violences sexuelles au sein des couples ».

« Le privé est politique »

En femme de gauche qui se respecte, Sandrine Rousseau estime qu’il y a un « impensé des politiques égalité femme homme », car « les femmes font huit heures de plus par semaine de travail domestique » que les hommes. « Les femmes diminuent la part de tâches domestiques qu’elles réalisent, mais les hommes n’augmentent pas la leur. Depuis les années 70, ils ont augmenté de 14 minutes par semaine. Je voudrais qu’il y ait une possibilité de délit de non-partage des tâches domestiques parce que je pense que le privé est politique » déclare-t-elle.

Toutefois, Sandrine Rousseau précise que cela n’est qu’un souhait de sa part et avance que ce n’est pas une proposition du candidat à la présidentielle d’Europe Écologie les Verts, Yannick Jadot. Exclue de la campagne de ce dernier, il n’est pas un jour où les propos de Sandrine Rousseau ne font pas réagir. Récemment, Claire Monod, ancienne conseillère régionale d’Île-de-France EELV, dénonçait le parachutage de celle-ci dans le XIIIe arrondissement de Paris : c’est « de la bonne vieille politique à la papa ». « Elle n’a pas accepté sa défaite, elle a voulu construire autre chose, son propre récit » a-t-elle estimé.