« Si notre pays se déchristianise, ce n’est plus la France »
1 avril 2022
Dans son premier roman, Dépossession, Edouard de Praron analyse le sentiment de dépossession que ressentent beaucoup de Français face à l'immigration, la déchristianisation et la remise en cause de nos modes de vie. Entretien.
Comment peut-on être nostalgique d'une France que l'on n'a pas connue ?
En voyant les églises vides le dimanche dans nos campagnes, en constatant le changement de peuple dans la rue, en regardant les publicités dans le métro parisien, en écoutant les humoristes de France Inter. Mais plus simplement en regardant des vieux films tels les Gendarmes avec Louis de Funès ou en discutant avec ses grands-parents. Il y avait autrefois une qualité de vie qui a disparu. Le temps où on pouvait laisser ses clés de contact sur la voiture n’est pas un cliché. Certes, les Français se divisaient parfois de manière très violente sur des conflits idéologiques mais ils partageaient ensemble un mode de vie et une morale commune.
N'idéalise-t-on pas trop la "France d'avant" ?
Le thème de mon livre Dépossession n’est pas dire que la « France d’avant » était mieux. Le personnage principal a seulement lors de quelques passages des phases de nostalgie comme ce que chaque Français peut ressentir dans sa vie. Sur beaucoup d’aspects, la France est mieux aujourd’hui. En revanche, il serait plus agréable de vivre aujourd’hui en France s’il n’y avait pas cette remise en cause de nos modes de vie. De plus en plus de Français ont l’impression d’être dépossédé de leur pays, de leur culture face, entre autres, à l’immigration massive et au progressisme. Aujourd’hui, même le Tour de France ou manger de la viande font l’objet de débat.
Qu'est-ce que la dépossession dont est victime votre
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