Société

Silence pesant autour de la mort d’Alban Gervaise

8 juin 2022
Temps de lecture : 2 minutes

Le 10 mai dernier, à Marseille, Alban Gervaise, médecin militaire, était poignardé à plusieurs reprises au niveau de la gorge alors qu’il allait chercher ses enfants à l’école. Le 27 mai, le médecin quadragénaire est décédé des suites de ses blessures dans une indifférence quasi-totale.

Chevalier de l’Ordre national du mérite. Médaille d’honneur du service de santé des armées. Alban Gervaise, radiologue au sein du service de santé des armées était réputé pour sa droiture et son courage. Mais le 10 mai dernier, alors qu’il venait chercher ses enfants de 7 et 3 ans à l’école, dans le 13e arrondissement de Marseille, sa vie a basculé. Un homme, « au nom d’Allah », le poignarde de multiples fois au niveau de la gorge et du thorax. L’attaquant, Mohammed L., est déjà connu des services de police. Malgré un protocole de soins inédit, le médecin-chef Alban Gervaise décède le 27 mai. Depuis, un silence pesant entoure son décès. A l’exception de quelques communiqués institutionnels, la mort d’Alban Gervaise semble être un non-évènement. Certes, le ministre des Armées se fend d’un succinct communiqué pour adresser ses condoléances à la famille du médecin.

Faibles hommages envers Alban Gervaise

Peu de médias rendent compte de son décès. CNEWS fait figure d’exception dans le paysage télévisuel français. Boulevard Voltaire, Valeurs actuelles, Le Figaro… Les titres de la presse nationale à l’évoquer et à rendre hommage au médecin sont peu nombreux. « Le sort de ses enfants meurtris à vie par la vision de leur père massacré devant eux, de sa veuve et de ses parents ne paraît pas avoir ému grand monde à l’échelle nationale. » souligne Maxime Tandonnet dans les pages du Figaro. En cause, tout d’abord la volonté de la famille de ne pas communiquer elle-même autour de la mort d’Alban Gervaise. Cependant, le médecin-chef, professeur agrégé, médaillé, mérite un minimum d’hommage. D’autre part, son agression devrait être analysée dans les médias.

Pour Charlotte d’Ornellas, plusieurs raisons peuvent expliquer ce silence pesant. Tout d’abord, la malheureuse « banalisation du mal » dans notre société. Maxime Tandonnet abonde dans le même sens : L’affaire Alban Gervaise révèle la banalisation de la barbarie quotidienne». Ensuite, vient la « gêne face au profil de l’agresseur« .

Malgré l’aveu de l’assaillant d’agir « au nom d’Allah », le parquet national antiterrosite ne s’est pas saisi de l’affaire. En effet, pas de liens avec des groupes terroristes n’a été trouvé. « Mais il est évident qu’il participe du terrorisme » note Charlotte d’Ornellas sur CNEWS.

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