Jeux olympiques : les renseignements plus qu'inquiets

Dans cet article à retrouver dans notre nouveau magazine "une terre, deux peuples", nous avons questionné des professionnels de la sécurité intérieure ainsi que des renseignements quant aux futures jeux olympiques prévus à Paris en 2024.

Après les nombreux évènements qu'a dû affronter la France, émeutes, attentats, submersion migratoire, viols barbares, les Français et autorités s'inquiètent quant à la sécurité durant les jeux olympiques, lorsque le monde entier aura les yeux rivés sur la France.

Jeux olympiques 2024 : l'inquiétude monte

Pourtant, un autre danger pointe pour l’année qui vient, celui des Jeux olympiques. Des moyens immenses ont été mobilisés. Et la France est particulièrement ciblée puisqu’elle concentrera l’attention du monde entier durant plusieurs semaines. « Notre soutien à Israël fait peser un risque supplémentaire ». Pour l’instant, aucune menace terroriste d’envergure n’a filtré de la DGSI.

Mais le risque n’est pas là où nous pourrions le penser : la sécurité des JO en tant que telle n’est pas l’élément le plus important. Peu s’attendent à des attentats sur les installations sportives ou à Paris. Le risque majeur va toucher toutes ces zones en dehors des JO, où ne se trouvera plus aucune sécurité. Alors que durant l’été, les principaux points chauds en France peuvent compter sur des unités en réserve, cette fois-ci, il n’y en aura aucune. « S’il y a un attentat dans un hôpital de Strasbourg, le premier policier disponible risque d’être allemand. » Cette phrase d’un haut-gradé résume à elle seule le casse-tête des autorités : en mobilisant la majeure partie des effectifs pour la sécurisation des JO, on dégarnit tout le reste.

« C’est un défi sécuritaire immense »

Un moment va concentrer toute l’attention : la cérémonie d’ouverture. Elle se veut grandiose, et c’est un défi sécuritaire immense puisqu’elle se tiendra sur les quais de Seine et non dans un espace clos comme un stade, plus facile à contrôler. Mais aucun plan B n’est prévu : c’est le président Macron en direct qui pilote cette cérémonie. Hubris ? Cela se murmure. Mais que se passera-t-il si trois semaines avant l’évènement, un nouvel attentat du type Arras se produit ? Il faudra alors sécuriser les écoles, les synagogues, et d’autres lieux tendus. Pour l’instant, aucun cas n’est prévu, aucun plan B, même si certains commencent à suggérer l’idée en haut lieu.

C’est ce moment-clef qui inquiète, et pas uniquement pour le lieu de la cérémonie, mais pour toute cette France profonde qui vit désormais à proximité des quartiers. Crépol retentit fortement aux yeux de ces professionnels de la sécurité. Le risque de razzias est leur hantise.

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