Sophie Pétronin : retour à la case départ
3 novembre 2021
Un avis de recherche a été diffusé vendredi soir par la direction générale de la gendarmerie malienne pour retrouver l’ex-otage française, dont la présence aurait été signalée au sud du pays. Une initiative vivement critiquée.
A peine libérée en octobre 2020, elle évoquait déjà son retour au Mali… L’ex-otage française Sophie Pétronin serait retournée au Mali au mois de mars dernier de manière irrégulière, selon des informations de Radio France Internationale et Médiapart. Après avoir été signalée dans la région de Sikasso, au sud du pays, un avis de recherche a été diffusé vendredi soir par la direction générale de la gendarmerie malienne, demandant à « toutes les unités » de localiser la travailleuse humanitaire, de l’appréhender et de « la conduire sous bonne escorte » à Bamako.
Selon RFI, Sophié Pétronin aurait entamé des démarches peu de temps après sa libération pour obtenir un visa de séjour auprès des autorités maliennes. Essuyant plusieurs refus, elle aurait rejoint, avec l’aide de son fils, le pays par ses propres moyens via le Sénégal.
Une libération pour rien ?
Pour rappel, Sophie Pétronin avait été enlevée le 24 décembre 2016 par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaida, dont elle était restée captive durant quatre ans. Libérée en échange de plusieurs millions d’euros et de quelque 200 djihadistes, la femme de 75 ans avait alors déclaré s’être convertie à l’islam, qualifiant même sa captivité de « retraite spirituelle ». « Pour le Mali, je vais prier, implorer les bénédictions et la miséricorde d’Allah, parce que je suis musulmane. Vous dites Sophie, mais c’est Mariam que vous avez devant vous », avait-elle prononcé à Bamako, juste avant de s’envoler pour la France.
Engagée dans des combats armés depuis 2013, l’armée française déplore aujourd’hui la perte de 57 militaires dans le cadre des opérations Serval et Barkhane. Le dernier fut le sergent Maxime Blasco, mort au combat le 24 septembre 2021, au cours d’une opération de reconnaissance et de harcèlement menée dans le Gourma malien.