Stade de France: polémique autour de la vidéosurveillance
10 juin 2022
Suppression des vidéo-surveillances, fausse polémique des billets et débordements délinquants : Les responsables de la FFF ont répondu à la consultation de la commissions de la Culture et des Lois sur les zones d’ombres entourant la finale de la Ligue des Champions.
« Je voudrais commencer en exprimant un regret très sincère (…) sur les graves incidents qui se sont déroulés le 28 mai » a entamé d’emblée le vice-président Phillipe Diallo au parterre de parlementaires. Il ajoutera que « les incidents auxquels les fans de Liverpool et du Real Madrid ont été confrontés sont déplorables ».
Le ton est franc et ne laisse pas présager de faux-fuyants. La finale de cette mythique compétition a été dévoyée par des incidents allant du simple mouvement de foule au gazage, en passant par des agressions sexuelles et des vols-violences commis selon des sources policières en grande majorité par des ressortissants étrangers et des habitants de Seine Saint Denis.
Alors que les instances gouvernementales avaient fait des faux-billets l’argument phare expliquant l’afflux de personnes dans des zones circonscrites ayant mené aux débordements, la FFF a confirmé cette lecture des évènements. L’instance sportive a maintenu l’idée selon laquelle 35 000 personnes sans billets ou munies de faux billets se seraient dirigée vers le stade. Cette information est vite suppléer par les premières données statistiques : 2 536 faux billets auraient été scannés aux portiques, 2 471 faux billets auraient été scannés par des agents.
Concernant le piquet de grève annoncée tardivement par la RATP, la Directrice Générale Florence Hardouin cpmme le Directeur des Relations Institutionnelles Erwan le Prévost ont déclaré ne pas être au courant. Le report des usagers de la Pleine Saint Denis (RER B) vers la station Stade de France – Saint Denis n’a pas pu être anticipé par les services de sécurité et de logistique. Ils fustigent tout deux le manque de concertation avec les acteurs du transport public ce soir là.
« Les images sont extrêmement violentes »
Interrogé sur la gestion des caméras de vidéo-surveillance, Erwan Le Prévost botte quelque peu en touche : « Les images de vidéosurveillance, au bout de sept jours, sont automatiquement détruites, et la seule façon (de les conserver ndlr.) c’est qu’on ait eu une réquisition pour les fournir aux différents acteurs ».
Interloqué, le président de la comission Laurent Lafon se demande naïvement « pourquoi la réquisition n’a pas eu lieu ? » alors que le parquet de Paris avait été sollicitée dès le samedi soir. Réponse cinglante du DRI : « La justice avait été saisie pour enquêter sur l’émission des faux-billets, non pas sur les violences survenues aux abords du stade de France ».
Un aveu à la foi d’impréparation, de méconnaissance du terrain séquano-dyonisien et de manque de synergie entre les services. La lumière sur ces faits de violence et leur nature ne sera appréciable par le grand public qu’en prospectant ici et là sur les réseaux sociaux qui ont fournit pléthore d’images chocs. Erwan Le Prévost l’assure cependant aux sénateurs : « Les images sont extrêmement violentes »