Économie

Suppression de la redevance audiovisuelle mais pas du service public

13 mai 2022
Crédits photo : IAEA Imagebank / Flickr Creative Commons
Temps de lecture : 2 minutes

Le gouvernement prévoit la fin de la redevance audiovisuelle pour l’année 2022. Le projet de loi devrait être présenté peu de temps après les élections législatives.

Emmanuel Macron en avait fait une promesse de campagne et celle-ci sera visiblement tenue. La redevance audiovisuelle devrait prendre fin dès cette année, d’après le compte-rendu du Conseil des ministres du mercredi 11 mai. « La contribution à l’audiovisuel public sera supprimée de manière pérenne dès cette année et le financement de l’audiovisuel public sera assuré dans le respect de l’objectif à valeur constitutionnelle de pluralisme et d’indépendance des médias », fait valoir le gouvernement, dans la retranscription d’une communication du ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, lors du conseil. La taxe de 138 euros devrait donc être supprimée dans le cadre du projet de loi de finances rectificative (PLFR) qui sera présenté à la fin du mois de juin, devant une Assemblée nationale renouvelée.

Favoriser le pouvoir d’achat des Français ?

Le Président de la République a promis un second quinquennat davantage axé le « social » et « l’écologie ». Emmanuel Macron était loin d’être le seul à proposer la suppression de la contribution à l’audiovisuel public. Tout comme Valérie Pécresse (Les Républicains), Éric Zemmour (Reconquête), et Marine Le Pen (Rassemblement National), Emmanuel Macron a avancé cette proposition dans le but de favoriser le pouvoir d’achat des ménages. La suppression de cette taxe devrait impacter 23 millions de foyers qui, chaque année versent 138 euros, soit une recette de 3 milliards d’euros pour l’État.

Crainte des médias publics

Le financement de l’audiovisuel public reste en suspens. Certains s’interrogent quant à une potentielle perte d’indépendance des médias audiovisuels publics. Pourtant, dès l’annonce de cette proposition de campagne, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, avait tenu à apaiser les esprits sur France Inter : « On a besoin d’un audiovisuel public fort dans un contexte de désinformation, dans un contexte où les géants du numérique font circuler des informations qui ne sont pas toujours sourcées, on a besoin d’un audiovisuel public parce qu’il participe aussi à la création française », et d’ajouter: « on va continuer à le financer, à garantir ses moyens, son indépendance ».

Le remplacement de la taxe audiovisuelle n’a pas encore été chiffré malgré les missions de l’Inspection générale des Finances (IGF) et de l’Inspection générale des affaires culturelles (IGAC), lancées par Emmanuel Macron en octobre dernier.

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