TotalEnergies ne met pas fin à ses activités en Russie

Les grandes compagnies gazières comme BP, Shell ou Equinor ont d’ores et déjà décidé de mettre un terme à leurs activités en Russie, ce qui n’est, pour l’heure, pas le cas de TotalEnergies.

TotalEnergies n’a pas prévu de cesser ses activités en Russie. Le géant de l’énergie prend le contre pied de ses concurrents et continuent de poursuivre ses engagements en Russie. Toutefois, le groupe français indique, dans une note transmise et diffusée par l’Agence France Presse (AFP) qu’« il n’apportera plus de capital à de nouveaux projets russes ». Les principales compagnies étrangères présentes en Russie ont quant à elles annoncé la fin de leurs partenariats en Russie. BP, sommé par le gouvernement anglais, a vendu les parts qu’il détenait dans le capital du groupe russe Rosneft. Dans le même temps, le 28 février, Equinor, groupe norvégien, casse son partenariat avec Gazprom.

Bruno Le Maire ne presse pas TotalEnergies

Le Ministre de l’Économie ne souhaite pas d’une situation à l’anglaise. En 2020, 17 % de la production gazière de TotalEnergies se situait sur le territoire russe, principalement du gaz. “L’entreprise doit appliquer les sanctions prises” par les pays de l’Union européenne a rappelé Bruno Le Maire. Le ministre considère que le président du groupe, Patrick Pouyanné “a une conscience aiguë de la gravité de la situation” et “pense que nous pourrons prendre des décisions ensemble dans les jours qui viennent ».

Dans son communiqué à l’AFP, le groupe TotalEnergie déclare “approuver l’étendue et la force des sanctions mises en place par l’Europe et les mettra en œuvre quelles que soient les conséquences sur la gestion de ses actifs en Russie”. Le leader de l’énergie est cependant sans ambiguïté face à l’invasion de l’Ukraine et “condamne l’agression militaire”. Par ailleurs, TotalEnergies annonce “se mobiliser pour fournir du carburant aux autorités ukrainiennes et de l’aide aux réfugiés ukrainiens en Europe”.