Politique

Trop d’auteurs « blancs » au Luxembourg ?

24 mai 2022
Crédits photo : EdTech Stanford University School of Medicine / Flickr CC
Temps de lecture : 2 minutes

Le SEW, un syndicat enseignant luxembourgeois, envisage d’établir une liste d’auteurs et artistes à étudier en classe, afin de promouvoir « davantage de diversité artistique et littéraire dans les écoles ». En cause, une dominance d’auteurs blancs masculins qui semble déranger le syndicat.

Les auteurs blancs, de surcroit masculins et décédés semblent déranger au Luxembourg. L’un des syndicats des enseignants luxembourgeois a annoncé son projet d’établir une liste d’auteurs issus de la diversité afin de changer l’approche littéraire et artistique à l’école. Selon eux, les élèves ne seraient pas assez confrontés à la diversité. « La pluralité culturelle de la communauté scolaire du Luxembourg n’est hélas pas reflétée dans les programmes scolaires », explique Vera Dockendorf du SEW. « Goethe ou Max Frisch ont certes créé des œuvres littéraires importantes » reconnait-elle mais, “à côté de ceux-là il en existe d’autres. Si on analyse ce qu’on lit pendant toutes les années au lycée, il s’agit principalement de littérature d’auteurs blancs et masculins, qui en grande partie ne sont plus parmi les vivants.

L’entrisme de l’antiracisme à l’école

Ce n’est pas la première fois que le milieu scolaire est confronté à ce genre d’initiatives. A l’été 2020, Sciences Po Paris publiait une liste de recommandations de lecture à destination de ses étudiants. Si en 2018, la même liste se résumait à un agrégat de classiques de la théorie politique et économique, deux ans plus tard, celle-ci devient une promotion des thèses racialistes venues des Etats-Unis. L’école expliquait alors avoir voulu « célébrer l’engagement, l’action, la diversité et la jeunesse« .

La célèbre institution de la rue Saint Guillaume proposait ainsi un florilège d’ouvrages dont les titres parlent pour eux-mêmes : Pourquoi je ne parle plus de la race aux Blancs, écrit par Reni Eddo-Lodge, ou encore Moi et la suprématie blanche, de Layla Saad, et même Fragilité blanche : pourquoi il est si difficile pour les Blancs de parler de racisme, par Robin DiAngelo. Un livre sans nuance dans lequel l’auteur demande par exemple aux blancs de se repentir car par nature racistes.

Avec la nomination de Pap Ndiaye à l’Education nationale, Emmanuel Macron signe en France l’entrée des idéologies décoloniales, antiracistes et woke à l’école dont l’universitaire s’est fait le promoteur ces dernières années.


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