Un député LREM condamné à un an de prison ferme après avoir agressé un ancien responsable PS
13 mai 2022
L’ancien député de la République en Marche M’jid El Guerrab a été condamné à un an de prison ferme et à deux ans d’inéligibilité après avoir agressé un responsable du Parti socialiste à coups de casque en août 2017.
L’ancien député de la majorité présidentielle M’jid El Guerrab a été condamné, jeudi 12 mai à Paris, à trois ans de prison dont un ferme et à deux ans d’inéligibilité après avoir agressé à coups de casque de moto l’ancien responsable du Parti socialiste Boris Faure, en 2017. Le tribunal de Paris a cependant pris une mesure d’aménagement de la peine d’un an d’emprisonnement en permettant au prévenu de l’effectuer depuis son domicile sous bracelet électronique. Réagissant à la condamnation de son agresseur pour franceinfo, Boris Faure déclare : « il y a un premier sentiment de soulagement et de reconnaissance de ce que j’ai subi ». Envisageant de se représenter aux législatives de juin prochain, M’jid El Guerrab ne pourra plus présenter sa candidature à une élection pendant deux ans. Une décision que salue Boris Faure au micro de franceinfo : « Je demande au pouvoir politique, à la majorité de prendre ses responsabilités vis-à-vis de cet individu qui s’est rendu coupable de faits extrêmes, de violences. Je demande aux citoyens de la 9e circonscription des Français de l’étranger de sanctionner cette personne qui n’a plus rien à faire en politique ».
Une agression d’une violence inouïe
Le 30 août 2017, une discussion entre le député LREM des Français de l’étranger et le premier secrétaire Parti socialiste de la Fédération des Français de l’étranger vire à l’altercation. Alors que Boris Faure reprochait à M’jid El Guerrab d’avoir rejoint les rangs de LREM, ce dernier a asséné deux violents coups de casque de moto à la tête du responsable Parti socialiste.
Interrogé par Franceinfo, l’ancien cadre du parti de la gauche de gouvernement fait part de ses séquelles : « On parle d’une agression qui m’a plongé dans le coma, qui a fait que pendant 48 heures j’ai été entre la vie et la mort. J’ai des séquelles qui ont été d’abord physiques, des pertes de mémoire, plus souvent des maux de tête. […] J’avais eu deux mois d’arrêt de travail, c’est considérable. Et j’ai, pour la vie, ce mauvais cadeau d’une cicatrice crânienne de 15 cm parce qu’on a dû m’ouvrir le crâne en deux. C’était une violence extrême, absolument extrême ». Face à l’ampleur médiatique de l’affaire, le député En marche fut contraint de démissionner du parti de la majorité présidentielle en septembre 2017, tout en conservant son mandat parlementaire et rejoignant le groupe Agir Ensemble, en lien avec LREM.

Julien Tellier
Journaliste pour Livre Noir