Un nouveau député LREM épinglé pour ses frais de mandat
6 mai 2022
Dans une enquête publiée par Mediapart, le député LREM de l’Hérault, Patricia Mirallès, est accusé d’avoir utilisé de l’argent public pour effectuer des achats personnels, ce dont elle se défend.
Les scandales ne s’arrêtent plus parmi les députés de la Macronie. Après sa collègue Coralie Dubost, député LREM de l’Hérault épinglé après avoir utilisé une partie de son enveloppe parlementaire pour de la lingerie, c’est au tour de Patricia Mirallès de faire l’objet d’une enquête par Mediapart. Le média d’extrême-gauche l’accuse d’avoir utilisé une partie de son argent réservé aux frais de mandat pour des dépenses personnelles. Le député de Montpellier aurait ainsi hébergé « sa famille à l’hôtel lors du déménagement de son fils à Limoges, à plus de 400 km de sa circonscription, en septembre 2019 » pour un montant évalué à 219€. Patricia Mirallès aurait également payé une chambre d’hôtel à son conjoint lors d’un déplacement pour les commémorations du débarquement de Provence en août de la même année pour un total de 352€. Enfin, Mediapart accuse le député d’avoir payé « une facture informatique de 1 198,80 € pour sa fille, alors étudiante, qui souhaitait absolument récupérer les données de son disque dur tombé en panne ».
Le député se défend
Le député de l’Hérault dénonce une « chasse aux sorcières » et accuse le média d’Edwy Plenel de « mensonges ». Dans un communiqué publié sur Twitter, Patricia Mirallès évoque une personne à l’origine « de ces informations erronées cherche à me nuire personnellement pour des raisons qui lui sont propres, jusqu’à transmettre le prénom de mes enfants aux médias ». L’élu dénonce des accusations « calomnieuses » qui « ne s’appuient sur absolument rien de tangible », mais « uniquement des mensonges de ladite personne », et qui « visent simplement à détruire [son] image ».
Celle qui déclare posséder des « contre-preuves » réfute « à titre d’exemple », « la dépense évoquée à Limoges en 2019 » dont elle déclare avoir pris la charge sur « [son] argent personnel », et « la réparation informatique » faite pour « le disque dur de [son] bureau » de député. Se décrivant elle-même comme « vigilante et économe », l’élue se dit en mesure de pouvoir « restituer à l’Assemblée nationale plusieurs dizaines de milliers d’euros du fait de leur non-dépenses ». Dans un message posté sur Twitter, le député déclare : « J’ai transmis l’ensemble des documents à mes avocats Me Jean-Baptiste Royer & Cyril Caron. Je leur demande d’envisager toutes actions judiciaires utiles à l’encontre des propos diffamatoires & portant atteinte à mon honneur, ma probité & ma famille ».

Julien Tellier
Journaliste pour Livre Noir