Un stage de citoyenneté pour avoir craché sur un prêtre
7 mars 2022
Dans une décision du lundi 7 mars, un homme qui avait craché sur un prêtre sur le parvis de l’église Saint-Michel de Bordeaux, encourt un stage de citoyenneté.
Après avoir craché sur un prêtre dimanche 27 février, un homme risque… un stage de citoyenneté. Survenu sur la place de l’église Saint-Michel de Bordeaux, l’acte a été filmé et posté sur Twitter par Infos Bordeaux. Depuis des jours, les abords de l’édifice ont été envahis par une multitude de vendeurs à la sauvette. Devant l’ampleur du phénomène, le curé de la basilique aurait décidé de bénir le parvis et les « commerçants musulmans » selon l’auteur de la vidéo, dans des propos rapportés par Valeurs actuelles.
Une proposition du parquet
Le prêtre victime de cette agression n’a pas souhaité porter plainte mais la vidéo faisant preuve, le parquet de Bordeaux s’est toute de même saisi de l’affaire. Convoqué le 18 mars, le prévenu devra se soumettre à une composition pénale (impliquant un stage de citoyenneté et l’interdiction de paraître aux abords de l’édifice religieux). En cas de refus, le tribunal engagera des poursuites. Selon le Figaro, l’auteur des faits, déjà connu des service de police, a été retrouvé avec un couteau à cran d’arrêt lors de son interpellation par les forces de l’ordre, le lundi 28 février.
Au Figaro, le parquet de Bordeaux rapporte que l’agresseur a fait l’objet d’une expertise psychiatrique. «En garde à vue, l’intéressé a reconnu le crachat mais a nié avoir connaissance de la qualité de prêtre de la victime, tout en expliquant son geste par l’exaspération qu’il avait eu de recevoir de l’eau bénite sur la tête. Il a fait l’objet d’une expertise psychiatrique et l’expert a conclu à une altération de son discernement» indique le tribunal. Sur la peine encourue le parquet précise : «La composition pénale vient sanctionner les faits commis à l’encontre du prêtre dont il ne pouvait ignorer la qualité compte tenu des vêtements et attributs qu’il portait permettant son identification ainsi que le port prohibé d’arme de catégorie D constaté par les policiers».

Julien Tellier
Journaliste pour Livre Noir