Sécurité

Vague de suicides dans les rangs de la police nationale

24 janvier 2022
Temps de lecture : 2 minutes

D’après le site d’information Actu17, un jeune policier de 22 ans a mis fin à ses jours ce dimanche 23 janvier. Il s’agit du neuvième suicide dans les rangs des forces de l’ordre depuis le début de l’année 2022.

Il avait 22 ans. Policier affecté à la brigade spécialisé de terrain (BST) du 15e arrondissement de Marseille, il a été retrouvé mort à son domicile dans la nuit de dimanche à lundi. Il aurait mis fin à ses jours en utilisant son arme de service. Si les raisons de son geste restent encore à élucider, ce suicide vient s’ajouter aux huit précédents depuis la rentrée.

Neuf policiers se sont suicidés en 2022

La semaine dernière, deux fonctionnaires de police de Lille et Strasbourg se sont suicidés. Depuis le début de l’année, ce sont donc neufs policiers qui ont mis fin à leurs jours, soit un toutes les 64 heures. Majoritairement des hommes, ils ont, une fois sur deux, utilisé leur arme de service.

Face à cette vague de suicide, Frédéric Veaux, directeur général de la police nationale, réunissait les syndicats de police ce jeudi 21 janvier dernier. La prévention des risques pyscho traumatiques apparait au cœur du plan de prévention évoqué. Le dispositif « Sentinelles » devraient donc être élargi à de nouveaux commissariats. Déployés en 2020, les agents Sentinelles ont pour mission d’écouter et de repérer les personnes à risques afin de leur offrir un meilleur accompagnement psychologique. L’objectif est de réussir à libérer la parole de ces hommes et de ces femmes qui sont de plus en plus confrontées à des situations traumatisantes. La ministère de l’Intérieur a également mis en place deux lignes d’écoute pour les policiers victimes d’agressions et pour ceux qui auraient besoin d’un soutien.

D’autres solutions, comme développer l’activité physique pour faciliter la cohésion des équipes et lutter contre l’isolement ont été évoquées au cours de cette réunion.

Pour Linda Kebbab, syndicaliste policière française interrogée par le Figaro, « la lutte contre le suicide ne pourra se faire qu’avec la bonne volonté de tous ceux qui, dans les différentes strates hiérarchiques et à tous les niveaux de la police nationale, détiennent entre leurs mains la carrière et la vie des agents. »

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