Valérie Pécresse et Nicolas Sarkozy, une rencontre déterminante

Avant le grand meeting prévu au Zénith de Paris, Valérie Pécresse doit rencontrer Nicolas Sarkozy ce vendredi 11 février. Après une semaine difficile, la candidate espère beaucoup de l’ancien Président qui n’a pas toujours été tendre à son égard.

Semaine difficile pour Valérie Pécresse. Après le départ d’Éric Woerth pour rejoindre les rangs d’Emmanuel Macron, les critiques de Rachida Dati et les propos durs à son encontre de Nicolas Sarkozy rapportés par son entourage, elle doit réussir à préparer son meeting du 13 février. Dans un récent sondage, la candidate Les Républicains perd 1,5% des intentions de vote et se retrouve talonnée par Éric Zemmour. Avant son meeting au Zénith de Paris, la candidate espère pourtant bien s’attirer les faveurs du dernier Président de sa famille politique.

« Valérie part dans tous les sens »

Nicolas Sarkozy juge pourtant sévèrement la candidate. Le Figaro rapporte des propos privés de l’ancien Président de la République qui considère que « Valérie part dans tous les sens. Déjà, si, dans une campagne, tu arrives à imprimer une ou deux idées, c’est un miracle! Il faut marteler en permanence. En 2007, on parlait de Sarko matin, midi et soir. Mais là, qui parle de Valérie Pécresse ? Elle est inexistante. » « De toute façon, Nicolas ne l’a jamais aimée » confie un de ses proches à BFMTV.

Pourtant, l’entourage de la candidate souhaite une entrevue entre les deux politiciens. «Il faut que Nicolas Sarkozy et Valérie Pécresse se parlent. Et pas uniquement par téléphone !» confiait un proche de Valérie Pécresse au Figaro. « Toutes les semaines, des émissaires viennent lui dire qu’il faudrait qu’il fasse un geste de soutien pour Valérie… et ils ressortent en se disant que c’est mal barré! » indique de son côté un proche de l’ancien Président à des journalistes de BFMTV.

Plus chiraquienne que sarkoziste ?

Nicolas Sarkozy garde un mauvais souvenir des dernières déclarations de Valérie Pécresse. Sur le kärcher, il s’interroge : « Elle est tellement maladroite! C’est tout ce qu’elle a retenu sur les cinq ans, le Kärcher ? » Ancienne ministre sous son mandat, la candidate y fait peu référence ce qui n’est pas là pour plaire à l’ancien chef de l’État.

Jusqu’à Neuilly-sur-Seine, bastion historique de la droite, on s’interroge. « Je ne suis pas convaincu qu’à Neuilly la parole de l’ancien président soit un vecteur déterminant dans le vote », expliquait Jean-Christophe Fromantin, maire de de la ville à RTL. L’entourage de la candidate mise donc tout sur cette rencontre pour redonner un second souffle à la campagne de Valérie Pécresse, prise entre les deux feux que sont Éric Zemmour et Emmanuel Macron.