Valérie Pécresse ne donnera pas de consigne de vote pour le second tour
8 avril 2022
La candidate Les Républicains a annoncé qu’elle ne donnera pas de de consigne de vote à ses électeurs en cas de défaite au premier tour, mais qu’elle dira pour qui elle compte voter.
Invitée de la matinale de France Inter, ce vendredi 8 avril, Valérie Pécresse, candidate Les Républicains (LR) a ouvertement annoncé qu’elle ne donnerait pas de consigne de vote en cas de non-qualification au second tour. La candidate indique : « Je dirai pour qui je vote, mais pas de consigne, et j’espère être au deuxième tour. Et je pense que c’est moi qui l’emporterai. » La présidente de la région Île-de-France considère que « les Français sont libres et ce sont eux qui votent ». D’autre part, la candidate affirme, de nouveau, ne pas accepter de poste de ministre si Emmanuel Macron est réélu. « Je ne souhaite pas avoir de responsabilités avec un président de la République qui fait une politique que je réprouve, qui n’est pas la mienne, dit-elle. Qui est une politique défaillante en matière d’autorité, d’immigration, de service public et en matière de réforme et valorisation du travail ».
« Je dirai pour qui je vote »
Sur Twitter, Valérie Pécresse est plus ou moins venue contrarier les propos précédemment tenus. Elle écrit : « Je souhaite que les Français me placent au deuxième tour. Qu’ils ne soient dupes d’aucun faussaire de la droite. Si tel n’était pas le cas, comme je l’ai toujours fait, je dirai clairement quel sera mon vote et je dirai le chemin que je pense le bon pour la France ». Inconstance ? Annoncer son vote, c’est implicitement donner une consigne.
De son côté, Marine Le Pen a salué « une décision sage », sur Franceinfo ce matin. Donnée au second tour, par les sondages, contre le président sortant, la candidate du Rassemblement national y voit son intérêt. Pour Marine Le Pen, « c’est un changement de jurisprudence chez LR » qui démontre que le parti, « probablement extrêmement divisé », « n’a pas du tout envie d’être emmené comme un troupeau de moutons vers Emmanuel Macron, comme ça a été le cas en 2017. »

Julien Tellier
Journaliste pour Livre Noir