Violences sexuelles : Damien Abad au cœur de la tourmente

Le nouveau ministre des Solidarités est accusé par deux femmes d’abus qui auraient été commis il y a une dizaine d’années. La classe politique n’a pas manqué de réagir à ces accusations, contestées par Damien Abad.

A peine nommé ministre, voilà que Damien Abad se retrouve déjà au cœur d’une polémique importante. Quelques heures à peine après sa nomination, deux femmes ont accusé, dans les colonnes de Mediapart, l’ancien élu Les Républicains de violences sexuelles. Ces actes auraient été commis en 2010 et 2011. La première d’entre elles accuse le ministre des Solidarités de harcèlement et de l’avoir contrainte à des pratiques sexuelles non désirées. La seconde soupçonne Damien Abad de l’avoir droguée lors d’une soirée dont elle ne garde aucun souvenir. 

Face à ces graves accusations – dont une plainte a été classée en 2017 -, le nouveau ministre des Solidarités « conteste avec la plus grandes forces » ces faits, selon un communiqué de presse. Et d’ajouter : « Je conteste avoir exercé quelque forme de contrainte que ce soit sur aucune femme. » Atteint d’une maladie congénitale qui réduit sa mobilité, Damien Abad explique que les accusations portées contre lui sont « impossibles ». « Ces accusations relatent des actes ou des gestes qui me sont tout simplement impossibles à raison de mon handicap. […] Je suis contraint aujourd’hui de préciser que, dans ma situation, l’acte sexuel ne peut survenir qu’avec l’assistance et la bienveillance de ma partenaire. » écrit-il. 

Appels à la démission 

Invitée de RTL ce lundi 23 mai, Sandrine Rousseau, candidate malheureuse de la primaire écologiste, considère que Damien Abad « doit être démis de ses fonctions par principe de précaution ». Même son de cloche du côté d’Olivier Faure. Le patron du Parti Socialiste considère sur France Inter que « le gouvernement a des signaux clairs à donner ». 

Tous deux demandent à la majorité « d’envoyer un message assez fort aux femmes ». Toujours à gauche, alors que Taha Bouhafs a dû renoncer à se présenter aux élections législatives après des accusations de harcèlement et violences sexuelles, Jean-Luc Mélenchon estime que « Damien Abad pourrait aussi en tirer des conclusions personnelles ».