Vote caché : mythe ou réalité ?
7 avril 2022
C’est un refrain qui vient de loin mais que l’on entend à chaque élection. Les instituts de sondages se tromperaient. Des électeurs, tapis dans l’ombre, se tiendraient prêts à créer la surprise le 10 avril prochain. Retour sur cet espoir qui habite le camp Zemmour.
« La Tour Eiffel salue la France du vote caché ! » lance Philippe de Villiers à la tribune du Trocadéro, le 27 mars dernier, devant une foule en liesse. Depuis plusieurs semaines, une musique monte chez Reconquête. Au soir du 10 avril, Éric Zemmour pourrait compter sur un « vote caché » pour se qualifier pour le second tour. Dans son camp, aucun ne veut croire aux sondages qui donne le candidat à 10% en quatrième voire cinquième position. « Quand on voit les salles pleines, même dans les plus petits villages, quand on voit la ferveur, on a du mal à croire que nous ne sommes qu’à 10%. C’est impossible. » souligne Laurence Trochu, présidente du Mouvement Conservateur et soutien du candidat de Reconquête. Même son de cloche du côté des militants. « Les sondages se trompent. Regardez autour de vous. Les meetings sont pleins alors que des candidats mieux placés ont du mal à remplir leurs salles. C’est n’importe quoi » nous confie Martine, soutien de la première heure. À les écouter, le vote Zemmour serait sous-évalué dans les enquêtes d’opinions et, au soir du 10 avril, le candidat créerait la surprise.
20 ans après :
Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 70% à découvrir