Yannick Jadot considère qu’Éric Zemmour « fait le juif de service »

Invité de Radio J dimanche 13 février, Yannick Jadot, candidat Europe écologie les Verts (EELV) à la présidentielle, estime que « Zemmour fait le juif de service pour les antisémites. »

Zemmour sert la soupe aux antisémites. C’est du moins ce que Yannick Jadot a tenté d’expliquer au micro de Frédéric Haziza sur Radio J, radio communautaire juive. Le candidat écologiste estime que l’ancien journaliste n’est qu’un facteur de division quand lui essaie de rassembler les Français. «La devise de la République, ça ne peut pas être racisme, antisémitisme, révisionnisme. La devise de la République, c’est Liberté, Égalité, Fraternité » avance le candidat, avant d’ajouter : « Zemmour porte des pulsions de mort, je porte des pulsions de vie. »

Zemmour, un Jean-Marie Le Pen juif

Yannick Jadot y est allé de son analyse politique et en expliquant que la candidat Reconquête serait une Jean-Marie Le Pen 2.0. « [Éric Zemmour] fait le juif de services pour les antisémites » et « essaie de réconcilier une partie de la France avec l’Algérie française, avec Pétain, avec l’antisémitisme. Au fond ce que le père Le Pen n’avait pas réussi à faire, il [Éric Zemmour, ndlr] arrive à le faire» note l’écologiste. Au-delà d’être un « juif de service », Yannick Jadot considère que sa judéité est presque un avantage pour tenir les propos qu’il lui prête. « Zemmour a une différence avec Le Pen, certainement la différence la plus perverse : Zemmour est juif » a-t-il osé.

Face à un journaliste interloqué, Yannick Jadot poursuit en reprenant les termes de son intervieweur et considère que le candidat Reconquête n’est qu’une « caution » un « alibi » pour « tous les antisémites et tous les racistes » de France, avant de déclarer : «J’espère que les Français auront l’intelligence de ne pas plonger dans ce qui serait plus qu’une régression historique, mais un affaissement de la France, de la démocratie, de nos valeurs». Éric Zemmour nous « renvoie a des pages de l’Histoire extrêmement violentes » concluait le candidat EELV crédité de 5% des intentions de vote et en pleine négociation avec Christiane Taubira en vue d’une alliance.