Alors que Raquel Garrido, co-fondatrice de La France Insoumise en 2008 aux côtés de Jean-Luc Mélenchon, a été démise de son investiture en Seine-Saint-Denis, elle a été remplacée par un bien trouble personnage : Aly Diouara.
Flirt avec l’islamisme
Il y a maintenant plus de deux ans, le rappeur Médine, connu pour son intégrisme revendiqué et pour ses prises de position douteuses vis-à-vis de l’islamisme, connaissait de violentes polémiques. Le sulfureux bonhomme n’a pourtant pas tardé à trouver un avocat en la personne d’Aly Dioura, alors même que Médine avait par le passé produit un album nommé Jihad et était un adepte de la quenelle dieudonnesque et d’Alain Soral.
Mais là n’est que le début de l’affaire. Lorsque l’imam Iquioussen, salafiste fiché S ciblé par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, avait commencé à faire des siennes, Aly Diouara s’était rapidement positionné contre un supposé « comportement islamophobe et arabophobe des autorités françaises » en dénonçant par la même occasion un « racisme d’État ».
Aly Dioura n’a pas manqué de prendre position sur X à chaque fois que l’islam radical était mis en cause par le gouvernement, pourtant bien laxiste en la matière. Ainsi, pour ce qui est du CCIF, organisation classée séparatiste et accusée de « propagande islamiste » par Beauvau, notre néo-candidat à la députation s’était opposé à sa dissolution, jugeant cette instance frériste plus apte à lutter contre « l’islamophobie » que le modéré CFCM, Conseil Français du Culte Musulman.
Aly Diouara et le frérisme
Pour le frérisme, le bonhomme n’est pas en reste : il considère que les Frères Musulmans, organisation classée terroriste par de nombreux pays, sont un problème bien moins important que « l’extrême droite ». Mettant sur le même plan les Frères Musulmans et LFI, on doute de moins en moins de son allégeance, notamment par sa rhétorique de « l’islamophobie permanente » — souvent employée par la mouvance – et compare la situation des musulmans français à ceux de Chine, d’Inde ou d’Israël. Son style vestimentaire laisse d’ailleurs un indice supplémentaire : il porte la tabaâ et d’autres habits traditionnels musulmans, preuve de son absence totale d’assimilation.
Enfin, pour ce qui est d’Israël, il se place du côté du syndicaliste Anasse Kazib convoqué par la police pour « apologie du terrorisme » qui, le jour du 7 octobre, a déclaré : « soutien au peuple palestinien qui est debout face à cet État sanguinaire qu’est Israël ».
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3 commentaires
Je ne comprends pas comment ce genre de bonhomme peut garder la double nationalité…