<strong>Lire la première partie de l'enquête sur les Soulèvements de la Terre
BOURSE DU TRAVAIL DE PARIS, LUNDI 22 JANVIER, 19H - Je me rends à la Bourse du travail pour découvrir l'AG des Soulèvements de la Terre de Paris-Est. Dans une grande salle du vieux bâtiment hébergeant divers groupes militants et syndicats, les participants s'installent autour de longues tables en bois. Chacun a déposé au préalable son téléphone portable dans une boîte hermétique, comme l'exige la coutume. Coty, quadragénaire qui porte un T-shirt rouge à manches longues et une coupe punk, préside la séance dans une ambiance qui évoque presque un Conseil des ministres. Des militants du triangle de Gonesse, ancienne ZAD située dans le Val d'Oise, présentent brièvement leur combat contre l'urbanisation de la zone agricole pour débuter la séance et former la soixantaine de participants présents. « On vous invite tous à notre prochaine Zadimanche, bien entendu », lance le retraité à l'assistance une fois son discours fini.
Bureaucratie et paranoïa
La réunion glisse ensuite vers la question de l'accueil des « nouvelle.au.x » : « On a un groupe de travail qui va nous présenter ses idées pour accueillir mieux les nouvelle.au.x », annonce Coty. « Kim » prend alors la parole pour expliquer qu'il « faudrait intégrer les aspirants militants en les faisant participer à des actions et en les intégrant à des groupes de confiance ». La jeune femme aux cheveux châtains présente un tableau couvert de schémas représentant la « nouvelle structuration » à laquelle elle a pensé pour le groupe. « Ok. Mais moi je suis pas d’accord : accueillir les nouveaux, oui. Accueillir les agents des renseignements, non. On doit rester paranos si on veut pas se faire dissoudre à nouveau », lance un jeune homme surnommé Gog après avoir écouté les nombreuses suggestions. Le groupe renonce finalement aux propositions.
Coty annonce qu'il faut passer au sujet suivant. « On a aussi prévu dans l'ordre du jour de désigner des nouveaux porte-paroles médias ». L'assistance convient d'un vote et Stella, femme d'une trentaine d'années, se présente en levant la main. « Est-ce qu'on a accès à des infos sensibles quand on est porte-parole ? » demande alors Gog. – Oui, un peu, répond Coty. – Ah bah alors, on peut pas confier ça à tout le monde, désolé mais je te co
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