Si la civilisation européenne n’a jamais été en si piteux état depuis plusieurs siècles, la disparition des frontières nationales au sein d’un ensemble européen, elle, ne s’est jamais si bien portée. En effet, il y a deux semaines, en pleine crise agricole, un texte majeur pour le fédéralisme européen a été adopté. Ce grand bond en avant symbolique qu'est le rapport Verheyen, digne d’une réécriture communiste de l’Histoire, vise en fait essentiellement à considérer le passé des nations européennes comme un grand ensemble, au mépris des passés nationaux.
Verheyen : histoire européenne, histoire Bisounours
Le premier point avancé par le rapport ne cache pas son intention : « l’intégration européenne » - autrement dit, le fédéralisme. Pour parvenir à ce doux objectif de « compréhension mutuelle » et de « tolérance », il faudra passer par une conscience historique éclairée : en l’occurrence, ce serait plutôt illuminée.
Durant une dizaine de pages, le « rapport sur la conscience historique européenne » déballe en fait un projet. Projet assez précis, d’ailleurs, d’harmonisation de toutes les cultures européennes ne devant désormais être traitées et enseignées que sous le prisme de la paix et
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