En quelques clics et moyennant la somme de dix euros, me voilà adhérente d'Utopia 56. Cinq minutes auront suffi à m’ouvrir les portes de l’association pro-migrants qui se fait régulièrement remarquer par ses coups médiatiques. Immersion au cœur d’un monde sans frontières et sans éthique.
Une association qui recrute à tour de bras
Après mon adhésion, je peux désormais intégrer l'immense réserve de bénévoles de l'association (elle en compte plus de 3 000 en 2021). Chaque semaine, Utopia dispense une formation d'accueil aux nouveaux bénévoles dans ses locaux du XVIIIe arrondissement, à proximité de la Porte de la Chapelle. Je suis accueillie par deux responsables dans une grande pièce garnie de plantes et de fresques au sein d'un bâtiment qui héberge diverses associations pro-migrants lors de mon intégration à la fin du mois d'avril. Emma et Thomas, salariés d'Utopia, présentent les différents « pôles terrains » devant un public jeune et presque exclusivement féminin. Ici, chacun peut choisir de s'engager pour un pôle, que ce soit celui dédié aux « hommes seuls », aux « familles et femmes seules » ou encore aux « Mineurs Non-Accompagnés » (MNA).
Les missions consistent à identifier et fournir des solutions d'hébergement à ces différents publics, à leur distribuer des équipements matériels et de la nourriture mais aussi à les accompagner dans leurs démarches administratives et juridiques. Il n'y a aucun engagement obligatoire, les plannings sont accessibles chaque semaine aux bénévoles via des groupes WhatsApp et l'inscription est libre. L'association mise sur un recrutement intensif, quitte à ce que ses adhérents n'effectuent que des missions ponctuelles.
Emma, responsable du pôle « Accueil et Accompagnement des Bénévoles » (ACAB) dont le nom ne « comporte aucune allusion politique », comme elle l'explique en souriant, nous expose les précautions d'usage. « Il ne faut jamais rien promettre aux exilés, ne jamais s'engager envers eux » commence-t-elle, le but étant de ne pas créer de déception et de frustration chez ces derniers. Il faut également se garder de « leur donner notre numéro de téléphone personnel » sous peine de « recevoir d'incessantes deman
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